Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de Paperjam du mois d’octobre, disponible en kiosque . Les interviews des candidats sont publiées selon l’ordre de la numérotation officielle des partis candidats.
Le parti déi Lénk n’a pas désigné de tête de liste pour les législatives du 8 octobre. Candidat comme les autres, défend la vision du parti de gauche avec conviction. Il détaille la vision de son groupe sur une série de thématiques sélectionnées par .
Place financière
«Une prison dorée. Mais une prison quand même. C’est dangereux, parce que la place financière peut disparaître. Que se passera-t-il alors? Sans oublier le problème moral, dont il faut parler. L’argument du “si ce n’est pas nous…” me paraît bizarre. Tout miser sur la seule Place empêche de développer d’autres filières. Or, on a quand même au Luxembourg beaucoup de potentiel en dehors du monde de la finance.
Finances publiques
«Un État a le droit de s’endetter. Il ne s’agit pas de s’endetter pour s’endetter, il s’agit d’investir dans les services publics. Et si cela pose un problème au niveau de l’équilibre des finances publiques, il faut le résoudre par le biais de l’augmentation des recettes fiscales. Il faut augmenter la charge fiscale de ceux qui gagnent le plus et l’alléger pour ceux qui sont en bas de l’échelle salariale, et taxer plus fortement les revenus du capital.
Attractivité
«L’attractivité, c’est quand on a un pays qui respecte ses salariés. Si on va dans un pays où les droits des salariés sont respectés, si on a un salaire décent avec des loyers décents, où les services publics sont efficaces et où il est agréable de vivre, alors on est attractif.
Le futur du travail
«Le futur du travail, c’est d’effectuer le travail le plus émancipateur possible, de ne pas travailler pour des intérêts privés, mais de travailler pour soi-même et pour la collectivité. Les gens qui ont un travail utile sont toujours satisfaits. Mais souvent, ce ne sont pas ceux qui sont les mieux traités. On l’a vu durant le Covid… L’avenir, ce sera aussi de travailler moins. Nous demandons une semaine de 32 heures, mais on pourrait très bien aller plus loin.»