L’application Mosquito Alert permet à tout un chacun d’envoyer des photos de moustiques. Charge ensuite à des experts de les identifier. Et, en cas de détection d’un moustique invasif, de prévenir l’inspection sanitaire afin que celle-ci intervienne. (Photo: Shutterstock)

L’application Mosquito Alert permet à tout un chacun d’envoyer des photos de moustiques. Charge ensuite à des experts de les identifier. Et, en cas de détection d’un moustique invasif, de prévenir l’inspection sanitaire afin que celle-ci intervienne. (Photo: Shutterstock)

Un premier moustique-tigre – espèce qui peut transmettre la dengue, le chikungunya ou le Zika – a été repéré début septembre au Luxembourg. L’occasion de rejoindre le réseau Mosquito Alert, une app de surveillance des moustiques invasifs qui permet à tout un chacun de transmettre des photos de moustiques pour identification.

Alors qu’un premier moustique tigre a été découvert au Luxembourg début septembre, le ministère de la Santé a annoncé le lancement sur le territoire du pays d’une application de surveillance des moustiques, . L’application permet à tout un chacun d’envoyer des photos de moustiques. Charge ensuite à des experts de les identifier. Et, en cas de détection d’un moustique invasif, de prévenir l’inspection sanitaire afin que celle-ci intervienne.

L’application n’en est pas à son coup d’essai. Crée par le réseau européen AIM-COST Action et l’observatoire des maladies infectieuses émergentes, elle a été utilisée pendant cinq ans en Espagne où elle a permis de répertorier 18.300 observations de moustiques, ce qui a été très utile pour monitorer l’expansion du moustique tigre.

Fort de ce succès, l’application est désormais disponible en 19 langues (dont le luxembourgeois) et est disponible sur et l’. Déjà téléchargée plus de 200.000 fois, l’app a permis de repérer près de 40.000 moustiques invasifs à travers l’Europe et près de 9.000 lieux de ponte.

Ralentir la propagation

«La détection précoce des moustiques invasifs permet de mettre en place des contre-mesures afin d’empêcher, ou du moins de ralentir, la propagation de ces espèces et de prévenir la survenue d’une épidémie locale de maladies encore tropicales», explique le ministère de la Santé par communiqué. «Elle permet également une sensibilisation aux mesures permettant de limiter la prolifération des moustiques et ainsi assurer la protection sanitaire de la population.»

Le moustique tigre peut transmettre des maladies comme la dengue, le chikungunya ou le zika. Originaire d’Asie du Sud, il était de plus en plus souvent repéré dans le sud de l’Europe. Mais, du fait du réchauffement climatique, son aire de répartition se répand toujours plus vers le nord. Récemment, plusieurs ont été retrouvés jusqu’à Nancy. Un cas de dengue importé des tropiques chez une personne à Strasbourg a même déclenché une vaste opération d’élimination des moustiques par crainte de voir la maladie se transmettre au niveau local.

Cet article a été rédigé pour la newsletter Paperjam Green, le rendez-vous mensuel pour suivre l’actualité en matière d’environnement, de climat, de mobilité, de RSE et de green finance.