«Nous voulons devenir le champion européen de la finance durable en ouvrant ce genre d’investissements à un plus grand public». Telle est l’ambition de Georges Bock avec sa plateforme Moniflo, dédiée à l’investissement dans des fonds écologiques.
Mais avant d’être championne, Moniflo doit «être». Cela commence par le bêta testing (phase de tests de l’application), qui démarre ce mardi 12 juillet. «Vous pouvez, si vous vous enregistrez, avoir accès aux fonctionnalités, mais vous ne pouvez pas encore effectuer de transactions financières», détaille Georges Bock. Car pour cela, la start-up attend une validation de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF), espérée pour le dernier trimestre 2022. Entre-temps, le fondateur compte lancer officiellement son application «fin septembre-début octobre» sur les stores de Google et d’Apple, même si les transactions ne sont pas encore disponibles.
Plusieurs séries de 50 personnes pourront accéder au bêta test.
Un investissement de trois millions d’euros
Moniflo s’adresse aussi bien aux «débutants qu’aux experts». Si la société de 14 salariés est basée au Luxembourg, «notre vision est clairement européenne et l’autorisation de la CSSF sera européenne», ajoute son fondateur.
«Nettoyage des océans, changement climatique, infrastructures vertes…» Seuls les fonds entrant dans les articles 8 et 9 du règlement européen sur la divulgation des informations relatives au financement durable seront listés sur la plateforme. Et même si , l’utilisateur peut par exemple décider d’exclure les fonds liés à cette énergie dans sa recherche d’investissements.
Trois millions d’euros ont été nécessaires à la création de l’application. Une partie vient de business angels luxembourgeois, mais le détail n’est pas communiqué. Gratuite pour les particuliers, la plateforme est payante pour les fonds qui y figurent. Le tarif reste confidentiel. Moniflo utilise la technologie de la blockchain.
Elle compte environ 200 fonds pour le lancement du bêta test, mais en vise entre 500 et 700 pour le lancement officiel, en plus de 15 à 20 gestionnaires d’actifs. Côté utilisateurs, «nous voulons, d’ici un an, dépasser les 100.000», calcule Georges Bock, sans s’avancer pour le moment sur un chiffre d’affaires. «Espérons que cela deviendra une histoire que vous pourrez continuer de raconter au fur et à mesure».
D’autres sites de ce type existent, comme Lita.co.