Béatrix Charlier, coach individuel et d’entreprise. (Photo: Marie De Decker pour P’OP)

Béatrix Charlier, coach individuel et d’entreprise. (Photo: Marie De Decker pour P’OP)

Dans le cadre de notre opération «Luxembourg Recovery: 50 idées pour reconstruire», partagez une idée concrète, une expérience ou une mesure à mettre en œuvre pour faciliter le rebond de l’économie luxembourgeoise. Béatrix Charlier aborde le sujet de la reprise dans les entreprises suite au coronavirus. 

Le pitch: Alors que chaque entreprise tente de s’adapter pour assurer sa pérennité, voire sa survie, se joue une autre réalité, sous-estimée et non mesurée, celle du retour des collaborateurs. Comment l’entreprise peut-elle intégrer les valeurs émergentes que sont le sens et la solidarité pour réengager les collaborateurs à leur retour? Comment nous donner toutes les chances de récolter ce que nous sèmerons dès la reprise?

L’idée: 

Le retour tant attendu

Alors que chaque entreprise tente de s’adapter pour assurer sa pérennité, voire sa survie, se joue une autre réalité, sous-estimée et non mesurée, celle du retour des collaborateurs.

Si, dans un premier temps, ce retour s’apparentera à des retrouvailles, chacune et chacun reviendra avec une conscience plus affûtée de ses propres besoins, de ses ‘non-négociables’. Sa relation avec l’entreprise aura, qu’on le veuille ou non, muté!

Je me réengage, tu te réengages, nous nous engageons à…

Réintégrer les collaborateurs sans mesurer leurs nouvelles aspirations représente à court terme un vrai risque, celui du désengagement, voire de la démission. L’enjeu actuel est le réengagement sur différents niveaux:

1. Celui des collaborateurs, pour les accueillir afin d’entendre et de comprendre leurs nouvelles attentes par rapport à la structure. En un mot: écouter.

2. Celui des entreprises, pour proposer un projet collectif et solidaire, en d’autres termes en se dotant d’une mission . En un mot: redonner du sens.

3. Celui d’un réseau interentreprises, pour détecter les vraies compétences souvent ignorées afin de les faire monter en puissance. En un mot, codévelopper les talents!

La libre circulation des talents

À l’aune des valeurs émergentes que sont le sens et la solidarité, travailler pour travailler ne peut plus suffire; tout comme s’enrichir pour s’enrichir ne peut plus être l’unique vocation de l’entreprise. La raison d’être de cette dernière, sa contribution à la société, pourrait devenir sa nouvelle destination.

Seul un contexte facilitant l’épanouissement des talents fait de défis, de bienveillance et de liberté permet à ceux-ci de s’exprimer. Faut-il rappeler ici les taux de turnover que rien n’endigue, pas même les augmentations salariales?

Le fait d’apprendre, progresser et transmettre ses connaissances devrait pouvoir se réaliser au sein de chaque entreprise. Par la suite, faciliter la libre circulation des talents optimiserait la fertilisation de ceux-ci et garantirait à moyen terme la disponibilité d’un vrai vivier.

Oser l’intelligence, c’est oser souscrire à une nouvelle solidarité, à un nouveau contrat social, celui de progresser ensemble, de travailler ensemble, pour que ce pays devienne le foyer d’une nouvelle renaissance.

L’auteur: , coach individuel et d’entreprise