Philippe Seyll, CEO de Clearstream Banking. (Photo: Edouard Olszewski/archives)

Philippe Seyll, CEO de Clearstream Banking. (Photo: Edouard Olszewski/archives)

Dans le cadre de notre opération «Luxembourg Recovery: 50 idées pour reconstruire», partagez une idée concrète, une expérience ou une mesure à mettre en œuvre pour faciliter le rebond de l’économie luxembourgeoise. Aujourd’hui, Philippe Seyll (Clearstream) propose aux entreprises de créer de nouvelles opportunités de collaboration.

Le pitch: Une économie saine a besoin de participants sains et actifs. Et d’énergie, de bonnes idées. À mon avis, le mot magique pendant la crise actuelle est «partenariat». Bien que nous ne soyons actuellement pas autorisés à nous prendre la main physiquement, nous devrons le faire métaphoriquement. Nous pourrons ainsi non seulement aider les entreprises qui souffrent à survivre, mais aussi sortir de cette crise qui a rendu notre société encore plus forte.

L’idée: Dans l’économie mondialisée d’aujourd’hui, nous sommes dans la situation privilégiée d’avoir le monde à portée de main, où que ce soit et à tout moment. Ces derniers temps, cependant, cette interconnexion de nos vies et de nos économies a rendu les choses très difficiles. Les pays ne peuvent pas fermer leurs frontières sans risquer d’interrompre les chaînes d’approvisionnement ou de fermer leurs écoles sans rendre compliqué le travail du personnel soignant ayant des enfants. D’autre part, il est essentiel de se rappeler que si ces complexités économiques rendent les choses difficiles ces jours-ci, ce sont grâce à elles que nous sommes arrivés si loin.

À mon avis, le mot magique pour aider au redressement du Luxembourg est «partenariat». Bien qu’actuellement nous ne soyons pas autorisés à nous prendre la main physiquement, nous devrons le faire métaphoriquement. Des entreprises aux business models différents ont été touchées par la crise à divers degrés. C’est à notre avantage que nous devons jouer nos atouts. Nous parviendrons à nous redresser rapidement si nous travaillons tous ensemble – à la fois au sein des entreprises, et via des partenariats entre sociétés.

Lorsque je parle de partenariats, je ne parle pas de soutien caritatif – bien qu’il y ait là aussi un grand besoin –, qui a déclenché une énorme vague de solidarité de la part des particuliers et des entreprises. Les partenariats ne doivent pas conduire à la création de dépendances malsaines. Nous devons plutôt créer de nouvelles opportunités de collaboration mutuelle sachant que nous avons besoin d’un mélange dynamique et diversifié d’entreprises, d’idées pour alimenter notre évolution économique et d’une saine concurrence entre les industries afin d’assurer la reprise rapide de l’économie, au Luxembourg comme ailleurs.

Alors, que peut-on faire? J’ai lu des articles sur les grandes initiatives prises dans le monde entier pour revenir lentement à une vie «normale». Nous devons apprendre les uns des autres et partager nos idées à l’échelle mondiale. Les partenariats se présentent sous différentes formes et tailles. En voici un exemple: les entreprises peuvent proposer directement à leurs employés d’acheter des bons ou des produits auprès d’entreprises locales: utiliser sa notoriété pour soutenir les sociétés et producteurs locaux, et faire passer le mot.

Dans une perspective à long terme, nous pouvons utiliser les groupements d’entreprises existants, ou en fonder de nouveaux, pour partager les connaissances, les frais et nous organiser. Par exemple, des plates-formes comme la Lhoft aident à rassembler les entreprises. Les start-up, moins résistantes mais dotées de modèles d’entreprise solides, peuvent s’associer à des entreprises établies pour former de nouveaux partenariats durables et constructifs.

Parfois, des amis improbables deviennent les meilleurs amis. Alors, sortons des sentiers battus pour voir quels partenariats – petits ou grands – susceptibles d’aider les entreprises frappées par la crise à survivre pourraient également aider l’économie à se refaire une santé, en bénéficiant de nouveaux business models jusque-là inconnus.

L’auteur: Philippe Seyll, CEO de Clearstream Banking

Toutes les idées sont bonnes à prendre, nous ne souhaitons restreindre ni votre réflexion ni votre imagination. Si, comme Philippe Seyll, vous souhaitez contribuer à cette initiative, vous pouvez nous envoyer votre idée sous ce format:

- un mot-clé, par exemple: fiscalité;

- un titre explicite, par exemple: baisser la TVA dans la restauration;

- un résumé en 300 signes maximum;

- un développement en 3.000 signes maximum;

- une photo de vous qui permettra d’illustrer l’article sur paperjam.lu.

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