Du côté de nos voisins belges, les terrains à bâtir se font de plus en plus rares. Une raréfaction qui conduit inévitablement à une hausse des prix.
Au 1er semestre 2023, les notaires ont observé une baisse de 10% des ventes de terrains à bâtir en Belgique, par rapport à la même période en 2022. En Wallonie, ce recul atteint 20,5%.
«Nous observons une raréfaction des terrains à bâtir conduisant inévitablement à une hausse des prix. L’accalmie sur le marché immobilier en général est encore plus marquée au niveau des terrains et des nouvelles constructions: l’augmentation importante du prix des matériaux y est pour beaucoup. L’achat d’un terrain à bâtir pour y faire construire sa maison devient un produit de luxe», a souligné le porte-parole de Notaire.be, le notaire Renaud Grégoire dans le dernier rapport du .
Un are 6,5 fois moins cher qu’au Luxembourg
Le recul des ventes a donc fait augmenter le prix d’acquisition des terrains à bâtir dans le royaume. Dans le détail sur les six premiers mois de l’année, au niveau national, il fallait débourser 310 euros pour acheter un mètre carré (+9,9% sur un an) de terrain bâtissable et 429 euros en Flandre (+13,2% sur un an). La Wallonie est la région la plus attractive puisqu’il fallait débourser environ 128 euros au mètre carré, soit une hausse de 3,2% par rapport à l’année 2022.
La province du Luxembourg est néanmoins une région où la terre reste abordable avec un prix du mètre carré à 88 euros. Soit 8.800 euros pour un are.
À titre de comparaison, au Luxembourg, l’Observatoire de l’habitat indique que le prix de vente médian se situait à environ 58.312 euros pour un are entre 2010 et 2017. Dans le nord du Luxembourg, le prix de l’are se situe entre 25.000 euros et 30.000 dans de nombreuses communes. Mais il grimpe à près de 200.000 euros/are de terrain à Luxembourg-Ville sur la période 2015-2017. Globalement, un terrain un are d’un terrain à bâtir en Province de Luxembourg est donc 6,5 fois moins cher qu’au Luxembourg.
Malgré une baisse de prix observée dans le Brabant wallon, la province reste la plus chère de Wallonie. Au 1er semestre 2023, le prix au mètre carré était de 215 euros, contre 233 euros sur l’ensemble de l’année 2022.
Autre fait remarquable: la province de Hainaut a dépassé la province de Liège au 1er semestre 2023. Elle arrive désormais en deuxième position (144 euros). En province de Liège, le prix au mètre carré était de 137 euros. Pour avoir un prix au mètre carré sous la barre des 100 euros, l’acheteur a dû se rabattre sur les provinces de Luxembourg et de Namur (81 euros).
Des terrains plus petits
Autre conséquence de la raréfaction des terrains à bâtir et de la hausse des prix, la réduction des surfaces. Sur le premier semestre de l’année, la surface moyenne d’un terrain vendu en Wallonie était de 10,7 ares. Il s’agit d’un recul de 3,6% par rapport à l’ensemble de l’année 2022. Une tendance qui se confirme dans le temps. En effet, le recul est de 3,6% sur la période allant de l’année 2018 au 1er semestre 2023.
Au niveau national au 1er semestre 2023, la surface des terrains à bâtir atteignait 8,7 ares (-3,3%) et 7,4 ares en Flandre (-3,9%).
Les notaires ont également analysé l’évolution des surfaces au niveau des provinces wallonnes. Namur arrive en tête des surfaces des terrains à bâtir (12,3 ares), suivie du Luxembourg (11,5 ares), Liège et le Brabant Wallon (respectivement 10,5 ares). Le Hainaut arrive en fin de peloton (9,5 ares).