Les frontaliers représentent désormais 45,5% de l’emploi salarié du pays. (Photo: Matic Zorman/MaisonModerne/Archives)

Les frontaliers représentent désormais 45,5% de l’emploi salarié du pays. (Photo: Matic Zorman/MaisonModerne/Archives)

Selon le Statec, les résidents de nationalité luxembourgeoise sont minoritaires au sein de l’emploi salarié intérieur. Mais ce sont eux qui occupent les emplois les plus rémunérateurs.

Dans la dernière version de sa revue Regards, le Statec, l’office statistique luxembourgeois, se penche sur l’évolution de l’emploi salarié au Luxembourg. Et notamment sur les différences liées à la nationalité et au lieu de résidence.

Il apparaît que désormais les résidents de nationalité luxembourgeoise ne représentent plus que 26,7% de l’emploi salarié intérieur. Hors secteur public (administration et enseignement), le pourcentage tombe à 20%. Les résidents de nationalité étrangère représentent 27,8% de l’emploi salarié intérieur et les frontaliers 45,5%. Il faut signaler que 2% des salariés sont des frontaliers de nationalité luxembourgeoise.

Les résidents d’origine étrangère se retrouvent principalement dans l’horeca (46%), la construction (36%), les services administratifs et de soutien (34%), les activités spécialisées, scientifiques et techniques (34%) et les activités financières et d’assurances (30%). Les résidents luxembourgeois sont, eux, surreprésentés dans les secteurs les plus rémunérateurs que sont les activités financières et d’assurances, l’enseignement, les activités scientifiques et techniques, et l’administration publique. Ils sont 65%, contre 42% de résidents étrangers et 37% de frontaliers. Ces derniers sont, eux, surreprésentés dans l’industrie, le commerce, la construction et les services administratifs et de soutien.

Pas plus diplômés, mais mieux rémunérés

Doit-on en déduire que les salariés luxembourgeois sont plus diplômés que les étrangers? Non, répond le Statec. 35% des Luxembourgeois ont un diplôme de niveau tertiaire, contre 39% des résidents d’origine étrangère et 40% des frontaliers. Ils n’en occupent pas pour autant plus de postes de «cols blancs» que les autres. 80% des Luxembourgeois en sont.

«Avec l’exception des postes de direction, où ils sont moins présents, les résidents de nationalité luxembourgeoise exercent donc – à niveau d’éducation comparable – des professions plus rémunératrices et travaillent majoritairement dans les secteurs les mieux rémunérés», conclut le Statec.