Avec seulement 22,2% de femmes cadres en 2023, le Luxembourg figure en queue de peloton européen. (Photo: Shutterstock)

Avec seulement 22,2% de femmes cadres en 2023, le Luxembourg figure en queue de peloton européen. (Photo: Shutterstock)

Alors que l’Union européenne célébrera la Journée internationale des droits des femmes ce samedi 8 mars, les chiffres révélés par Eurostat dressent un bilan contrasté de la place des femmes dans les postes de direction. Si la tendance est à la hausse dans l’Europe des 27, le Luxembourg accuse un retard significatif.

En 2023, 3,7 millions de femmes occupaient des fonctions managériales au sein de l’UE, contre 3,1 millions en 2014, . Si les femmes représentaient 46,4% des personnes employées en Europe l’an dernier, elles n’occupaient que 34,8% des postes de direction. En dépit d’une amélioration par rapport à 2014 (31,8%), la parité reste un horizon lointain.

Cette augmentation notable masque d’ailleurs d’importantes disparités entre les États membres. Le Luxembourg, en particulier, se distingue par une sous-représentation féminine marquée. Avec seulement 22,2% de femmes cadres en 2023, le Luxembourg figure en queue de peloton européen, devancé par la Croatie (23,8%) et la République tchèque (27,4%), et très loin derrière la Suède (43,7%), la Lettonie (42,9%) ou encore la Pologne (42,3%). Un statu quo qui interroge, alors que de nombreux pays affichent des progrès notables.

En effet, depuis 2014, vingt pays ont connu une augmentation, Chypre (+10,5%), Malte (+8,3%) et la Suède (+6,5%) enregistrant les hausses les plus importantes. A contrario, certains pays ont vu leur part de femmes cadres reculer, à l’instar de la Hongrie et de la Slovénie (-2,6%) ou de la Lituanie (-1,7%). Au Luxembourg, la situation reste stable.

La situation entre 2014 et 2023 n’a pratiquement pas progressé au Luxembourg.  Eurostat

La situation entre 2014 et 2023 n’a pratiquement pas progressé au Luxembourg.  Eurostat

Si la progression des femmes dans les hautes sphères managériales est réelle, elle demeure inégale et fragile. Les résultats actuels posent la question des initiatives publiques et privées en faveur d’une meilleure parité dans les instances de décision. Une dynamique que certains pays ont choisi d’accélérer, . Une piste que le Luxembourg pourrait suivre pour combler son retard.