Des manifestations antiracisme ont été organisées dans le monde entier, y compris au Luxembourg, en réaction à la mort de George Floyd aux États-Unis. 

La mort de George Floyd, , a suscité l’indignation aux États-Unis, provoquant des manifestations un peu partout dans le pays. Mais l’onde de choc est aussi mondiale.

Les funérailles de George Floyd auront lieu demain.

Au Luxembourg

Ainsi, comme dans d’autres villes ces derniers jours, . Malgré la pluie, environ 1.500 personnes (selon la police grand-ducale), dont beaucoup de jeunes, ont donc répondu à l’appel et se sont massées pacifiquement devant l’ambassade des États-Unis à Luxembourg-ville vendredi 5 juin. 

En Belgique

À Bruxelles, environ 10.000 manifestants se sont réunis dimanche après-midi place Poelaert, face au palais de justice et dans la rue de la Régence. Le rassemblement contre le racisme et les «violences policières» s’est déroulé dans une ambiance pacifique, en présence notamment de très nombreuses familles.

Hélas, après la fin de la manifestation, des heurts ont opposé des groupes de délinquants et de fauteurs de troubles, qui ont dégradé du mobilier urbain et s’en sont pris aux forces de l’ordre. Celles-ci ont réagi avec leurs autopompes et ont procédé à 150 arrestations. Des magasins du centre de la capitale ont aussi été pillés.

En Belgique, la polémique est aussi vive concernant la tenue de cette manifestation dans le contexte de la crise sanitaire. Comment en effet faire respecter la distanciation sociale dans un tel contexte?

Il est donc reproché au bourgmestre bruxellois Philippe Close (PS) une mauvaise gestion de cet événement. Celui-ci a avancé, pour sa défense, «l’équilibre extrêmement délicat entre l’ordre public, la liberté d’expression et la problématique de la santé publique (…)».

Sur place, les organisateurs ont à de nombreuses reprises invité les personnes présentes à respecter la distance de sécurité. L’immense majorité portait par ailleurs un masque et les encadrants de la manifestation, nombreux, en distribuaient à ceux qui n’en avaient pas. La Ville de Bruxelles en avait fourni 5.000 pour l’occasion.

En France

En France, où le drame américain a ravivé le souvenir d’Adama Traoré, un jeune homme noir mort en 2016 après une interpellation par des gendarmes, des actions ont rassemblé au total plus de 23.000 personnes selon la police. Des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes pour dénoncer le «racisme» et «l’impunité» qui règneraient au sein des forces de l’ordre.

À Paris, malgré l’interdiction des autorités, plusieurs milliers de personnes ont réclamé une «justice pour tous» près de l’ambassade américaine.

Au Royaume-Uni

Les manifestations contre le racisme auxquelles ont participé samedi 6 juin des milliers de personnes à Londres et dans d’autres villes de Grande-Bretagne menacent «sans aucun doute» de favoriser la propagation du nouveau coronavirus, a déclaré dimanche le ministre britannique de la Santé. Ce dernier a déclaré sur Sky News: «Je soutiens très fortement les arguments défendus par ceux qui manifestent (…), mais le virus lui-même ne fait pas de discrimination et les grands rassemblements sont temporairement contraires aux règles précisément parce que cela accroît le risque de propagation du virus.»

En Allemagne

Les joueurs du Borussia Dortmund, qui jouaient face au Hertha Berlin, sont arrivés à l’échauffement avec des t-shirts noirs portant deux inscriptions: “No Justice, No Peace” («Pas de justice, pas de paix») et les mots “Black, White, Yellow, Red” («Noir, Blanc, Jaune, Rouge») barrés et soulignés du mot “Human” («Humain»).

Avant le coup d’envoi, les joueurs de Dortmund et du Hertha Berlin se sont rassemblés autour du rond central pour observer une minute de silence un genou à terre, imitant le geste désormais symbolique du joueur de NFL (Ligue de football américain) Colin Kaepernick, porte-voix des protestations aux États-Unis contre les violences policières.

En Australie

Selon l’AFP, l’Australie a vu des milliers de personnes manifester à travers le pays, brandissant des banderoles «Je ne peux pas respirer», en référence à la plainte prononcée par George Floyd, tué par un policier qui l’avait arrêté pour un délit mineur.

Pour les organisateurs, cette affaire trouve de nombreux échos dans leur pays: ils souhaitaient dénoncer aussi le taux d’emprisonnement très élevé parmi les Aborigènes, et les morts – plus de 400 ces trente dernières années – de membres de cette communauté alors qu’ils étaient détenus par la police.

Au Japon

Selon Reuters, à Tokyo, les manifestants ont défilé non seulement en soutien au mouvement «Black Lives Matter» (Les vies noires comptent), mais aussi pour dénoncer le traitement d’un Kurde affirmant avoir été brutalisé et plaqué au sol par la police lors de son arrestation.