L’installation «MOAR!» a été imaginée spécifiquement pour la vitrine du Cercle Cité.  (Photo: Cercle Cité)

L’installation «MOAR!» a été imaginée spécifiquement pour la vitrine du Cercle Cité.  (Photo: Cercle Cité)

Pour sa 24e vitrine CeCiL’s Box, le Cercle Cité a invité le bureau d’architecture 2001 à réaliser une installation en collaboration avec les étudiants de la TU Kaiserslautern. Le résultat est l’installation intitulée «MOAR!» qui synthétise ce que pourrait être notre habitat de demain.

Le Cercle Cité, pour sa 24e CeCiL’s Box, a invité , en collaboration avec studio 2001 TU Kaiserslautern, qui a imaginé l’installation «MOAR!». Derrière des rideaux imprimés à la manière d’une page d’encyclopédie, deux tours se dressent dans la vitrine de la rue du Curé. En arrière-fond, la silhouette d’un immeuble en forme de pyramide inversée est imprimée. Ces immeubles synthétisent les idées et réflexions menées au cours de l’été 2021 par les étudiants de la TU Kaiserlautern à l’occasion d’une chaire de professeurs invités intitulée «Dwelling on transitions» et dirigée par et , les deux associés de 2001.

Ils ont choisi comme titre pour cette installation «MOAR!», un acronyme mystérieux derrière lequel se cache une signification multiple: Manifesto of Architectural Revelations, Multiple Obvious Alternatives Revisited, ou encore «demain» en langage parlé sud-luxembourgeois. Une réflexion théorique sur l’architecture de demain, les alternatives qui se présentent à nous dans le domaine de l’architecture résidentielle pour faire face aux défis environnementaux, de préservation du sol et de crise du logement. L’idée est de démontrer qu’il est possible d’avoir un maximum d’unités de logement, tout en ayant une empreinte au sol minime et une haute qualité de vie. La finesse des maquettes et de la réalisation invite les passants à s’arrêter et à découvrir avec attention ce monde miniature.

Trois tours pour trois typologies d’habitat

Sur les rideaux, les spectateurs peuvent lire des explications par rapport à ce qu’ils ont sous les yeux. «Transition Power Tower», imaginée par Nataliia Kovalenko, abrite, sur une parcelle de 237m2, 26 unités de logement, 28 places de parking qui pourront dans un futur plus lointain devenir 28 jardins privatifs accessibles depuis les cuisines et une serre sur le toit. Le rez-de-chaussée est libéré pour créer une place publique couverte.

La seconde tour, dénommée «Gen.Coop. Generational Co-Living», a été imaginée par Luzina Nicole. Sur une parcelle de 237m2, elle propose des logements pour 78 résidents qui vivent en coliving, dans des logements privés réduits au minimum vital (à savoir un lit escamotable, un bureau, un placard), mais qui profitent de plus vastes espaces partagés: une grande cuisine, cœur de l’installation et de la vie sociale, et des espaces de vie spécifiques placés dans les angles de la tour. Aux niveaux inférieurs et accessibles depuis le square couvert, des rangements compacts sont prévus pour les biens matériels privés, «des souvenirs et produits d’un passé prédigitalisé».

Enfin, la pyramide inversée en bois d’Immanuel Reidick présentée dans le fond permettrait de créer 48 appartements protégés du soleil sur une emprise au sol de seulement 50m2. La présence du végétal y est forte, chaque logement disposant d’un espace nécessaire à la production de légumes, visant l’autosuffisance alimentaire des résidents. L’eau destinée à l’arrosage de l’atrium végétalisé est collectée et stockée aux niveaux inférieurs.  

«MOAR!», jusqu’au 13 mars 2022, Cercle Cité, rue du Curé à Luxembourg, visible 24h/24 et 7j/7.