Comment êtes-vous arrivée aux platines?
Mandy Boehm/Miss Sappho. – «Je suis tombée amoureuse très jeune de la musique électronique, au début des années 2000, notamment grâce aux univers Love Parade et Mayday. Le CD ‘I Love Techno 2001’ a particulièrement scellé mon sort! Je suis originaire du sud du pays, de Clemency plus exactement, et on écoutait ça à fond avec les copains dans la voiture et pendant nos soirées dans la forêt... Un jour, à une soirée, j’ai demandé des sons à des mecs qui mixaient – ce qui ne se fait pas! – et ils m’ont dit d’aller apprendre à mixer si je voulais des bons sons. Il ne fallait pas me le dire deux fois... J’ai mixé pour la première fois à Trèves en 2003 ou 2004, mais c’est à partir de 2012 que les choses sont devenues un peu plus sérieuses, quand j’ai pris le pseudo de Miss Sappho. Aujourd’hui, en plus de me produire régulièrement sur de chouettes scènes, au Luxembourg mais aussi à l’international, j’ai la chance d’être entourée de créativité au quotidien puisque je travaille au 1535° Creative Hub de Differdange.
Qu’est-ce qui vous inspire pour créer vos sets?
«Tout et rien, je laisse vraiment s’exprimer mes envies. Mes sets sont très éclectiques, avec une dominante électronique, bien sûr, mais avec un éventail qui va de la house minimale à la tech et la progressive, en passant par des inspirations africaines, des basses puissantes, des grosses mélodies et des voix qui donnent envie de bouger furieusement son... En matière de labels, je suis particulièrement fan de Innervisions, fondé entre autres par Frank Wiedemann, et de Watergate, le label du club éponyme berlinois. Une chose non négligeable, enfin: je ne mixe que sur vinyle!
Vous professionnalisez votre image en dévoilant ce soir une nouvelle identité graphique au Gudde Wëllen. Quelle est la motivation derrière ce nouveau pas?
«Progresser en professionnalisme dans ma passion et mon art me trottait dans la tête depuis longtemps, mais je me mettais moi-même des barrières. La pandémie m’a donné l’occasion et la frustration nécessaires pour enfin passer le cap. J’ai donc contacté un ami Dj que j’apprécie beaucoup, Kuston Beater, à savoir Christophe Peiffer, qui a son agence de graphisme George(s) et avec qui on a commencé à travailler sur un univers et une identité graphiques pour Miss Sappho. Un processus qui aboutit donc ce soir au Gudde Wëllen. Ce lieu s’est imposé à moi, car c’est, à mon sens, le temple de la musique au Luxembourg et un repaire de bons amis. J’y dévoilerai non seulement le travail sur le logo, l’identité graphique et les goodies, mais aussi un peu plus de ma personne, pour que les gens en apprennent un peu plus sur la personne en dessous du casque…
Si vous aviez la possibilité de mixer aux côtés d’artistes que vous admirez, qui seraient les heureux élus?
«C’est difficile! Mais je dirais Jan Blomqvist, dont le live au Burning Man 2019 me fait encore dresser les poils et dont j’adore la voix; ou encore Kerala Dust... ou French 79! Allez, j’arrête là.
Vous pouvez donc retrouver Miss Sappho aux platines ce soir au Gudde Wëllen (Luxembourg), ainsi que:
- Le 30/04 à la Mesa Verde;
- Le 14/05 à LuxExpo pendant le salon du tatouage;
- Le 28/05 à l’événement Beautiful Decay à Koerich, puis à Luxembourg le soir pour l’ING Night Marathon;
- Le 03/06 aux Frigos à Metz.
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