Samedi matin, les habitants des communes de Bascharage et Pétange avaient encore du mal à réaliser ce qui s’était passé quelques heures plus tôt. Mais miraculeusement, elle n’a fait aucun mort.
«Je revenais du travail et mon mari allait chercher nos deux enfants», explique Maria, qui habite Bascharage. «J’ai entendu qu’il y avait une tornade. Je me suis dit que ce n’était rien, que cela arrivait aux USA mais pas chez nous. C’est ensuite que j’ai réalisé. Et maintenant, je me dis que si mon mari et les enfants avaient encore été dans la voiture, cela aurait pu être plus grave.»
Derrière le centre culturel de Bascharage, . Des ouvriers sont déjà sur les toits pour s’assurer de leur solidité. Mais pour certains, il n’y aura rien à faire. «C’est bien simple: le toit de ma voisine est dans mon garage», commente un habitant. «Il s’est totalement envolé et s’est écrasé sur une voiture en stationnement et sur ma maison. Je n’étais pas là quand c’est arrivé. C’est un copain qui m’a appelé en me disant qu’un bout de bois avait percuté ma maison... Maintenant, on se dépêche de tout ranger car cela pourrait être dangereux si le vent se lève à nouveau.»
Blocs de béton renversés, luminaires sectionnés...
La voisine en question, âgée de 86 ans, a sans doute eu une belle frayeur. Le vent s’est levé et elle a soudain vu une poutre terminer sa course à ses pieds, dans son living. Son toit était parti.
Près du terrain de football, d’autres dégâts attestent de la force du vent, qui n’a pourtant soufflé au mieux qu’une minute. Les buts du terrain de football ont été soulevés du sol, des luminaires publics sectionnés, des blocs de béton ont été renversés, des palissades arrachées... Le centre culturel lui-même a été touché. Plusieurs grandes vitres ont été cassées par des objets volants.
Et les arbres arrachés, parfois de belle taille, ne se comptent plus. Tout comme les voitures endommagées ou démolies.
Dans ce spectacle de désolation, les services de secours et les ouvriers communaux commençaient déjà à nettoyer les lieux. Souvent aidés des citoyens eux-mêmes, qui, parfois encore choqués, ont cependant décidé de ne pas rester les bras croisés.