Romain Schneider a participé aux vendanges en compagnie de Léon Gloden, bourgmestre de Grevenmacher, Erny Schumacher, de l’Organisation professionnelle des vignerons indépendants, et d’Antoine Clasen, de Bernard-Massard. (Photo: SIP)

Romain Schneider a participé aux vendanges en compagnie de Léon Gloden, bourgmestre de Grevenmacher, Erny Schumacher, de l’Organisation professionnelle des vignerons indépendants, et d’Antoine Clasen, de Bernard-Massard. (Photo: SIP)

Prêtant main-forte aux vendangeurs, Romain Schneider a constaté la qualité du raisin luxembourgeois, ce qui laisse entrevoir un très bon millésime 2021.

C’est du côté du vignoble Maacher Fels, à Grevenmacher, que (LSAP), ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, est venu apporter son concours aux vendangeurs. L’occasion pour le ministre d’échanger avec les vignerons sur la qualité de la récolte malgré les aléas de la météo.

«Je suis heureux de partager ce moment privilégié au pic des vendanges avec nos vignerons, et fier de savoir qu’en dépit d’une année difficile, le millésime 2021 s’annonce excellent. La qualité de nos vins et crémants est reconnue bien au-delà de nos frontières et fait partie de nos traditions et de l’ADN de notre pays», a commenté le ministre. «Ils sont d’ailleurs servis par le réseau de nos ambassades à l’étranger. Nos vignerons ont fait preuve d’esprit d’innovation et de ténacité lors de cette pandémie, et les vins et crémants de notre route des vins s’avèrent fort appréciés par nos consommateurs en quête de produits locaux issus de circuits courts. Je remercie également l’Adem pour l’excellente collaboration», a encore souligné Romain Schneider.

Une météo capricieuse

La qualité du raisin et du vin est soumise aux aléas de la météo. Et cette année, le printemps a été marqué par des conditions météorologiques instables. Les vignes sont ainsi restées plus longtemps que d’habitude au stade de «bourgeon dans le coton». Le débourrement de la vigne a seulement eu lieu autour du 4 mai  soit un retard de presque une semaine par rapport à la moyenne pluriannuelle –, et la météo peu clémente de mai a augmenté le retard de développement de la vigne de deux semaines.


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Par après, les températures estivales élevées du mois de juin ont dynamisé de façon exceptionnelle la végétation. En raison de cette croissance rapide, les vignerons se sont démenés pour accélérer les travaux de palissage de la vigne. Le retard de végétation a ainsi pu être complètement rattrapé, et la vigne a entamé la phase de la floraison autour de la Fête nationale dans de très bonnes conditions climatiques. Elle constitue un stade très important pour la vigne, étant donné qu’elle dicte le rendement du millésime. Au cours de ce stade, les fleurs des inflorescences éclosent, les capuchons tombent et laissent émerger les grains, précurseurs des baies de raisin.

En juillet, les intempéries orageuses ont culminé avec . Hormis quelques vignobles inondés sur les berges de la Sûre, le vignoble mosellan a été épargné par cette catastrophe naturelle.

Fruité et rafraîchissant

Bien que le temps d’ensoleillement estival fût largement inférieur à la moyenne pluriannuelle, les températures étaient suffisamment élevées pour permettre à la vigne de poursuivre son développement. La phase de maturation des raisins est survenue dans une période sèche, avec des journées chaudes et des nuits fraîches, conditions idéales pour la maturation des raisins et le développement des précurseurs d’arômes.

Selon les spécialistes, les raisins récoltés sont prometteurs, et on peut s’attendre à un millésime fruité et rafraîchissant avec des teneurs en alcool modérées. Les premiers «Fiederwäissen» sont déjà dans les caves et démontrent le potentiel du millésime 2021.

31 vendangeurs d’appoint recrutés par l’Institut viti-vinicole et l’Adem

Les raisins utilisés pour la production du Crémant de Luxembourg et des vins haut de gamme doivent obligatoirement être vendangés manuellement.

Les vendanges manuelles contribuent donc de façon importante à garantir la haute qualité des vins et crémants luxembourgeois. Pour y parvenir, et afin de combler les pics de travail à la fin de ce mois, les vignerons ont principalement recours à la main-d’œuvre saisonnière.

Si la main-d’œuvre saisonnière vient principalement des pays voisins et de l’est, l’Adem et l’Institut viti-vinicole (IVV) ont reconduit leur collaboration de recrutement de vendangeurs saisonniers au service des entreprises viticoles et des demandeurs d’emploi. L’Institut viti-vinicole a prospecté les exploitations viticoles, tandis que l’Adem s’est chargée de la présélection des candidats. Résultat: 31 vendangeurs d’appoint ont été recrutés par les viticulteurs mosellans.