«Au cours des 20 prochaines années, un transfert de richesse et d’actifs se produira lorsque la génération silencieuse et les baby-boomers passeront la main aux générations plus jeunes. Ce transfert a lieu au milieu de changements sismiques dans la manière dont la richesse est utilisée. La différence de perspective entre les jeunes et les anciennes générations entraînera une réévaluation substantielle des stratégies de marketing pour quiconque souhaite vendre des produits ou des services à ce groupe nouvellement riche», assure le rapport annuel 2024 de l’agent immobilier américain Frank Knight, qui suscite chaque année des dizaines d’analyses depuis plus de 15 ans.
Lorsque les générations nées avant 1980 vont décéder, plus de 2.900 milliards de dollars de richesse, immobilisés dans leurs maisons, seront libérés. Et difficile de dire ce que leurs enfants et petits-enfants feront de leur patrimoine, estimé à 90.000 milliards de dollars.
Le nombre de personnes très fortunées – ayant un patrimoine net de plus de 30 millions de dollars – a augmenté de 4,3% en 2023 par rapport à l’année précédente, pour atteindre 626.619 personnes dans le monde, selon le rapport.
Chez les plus fortunés masculins, c’est la génération pour laquelle on prédit le plus fortement une augmentation de son patrimoine en 2024, tandis que chez leurs homologues féminines, la génération Z (la génération suivante, donc) bat tous les pronostics, toutes générations et tous sexes confondus. Une question peut-être mathématique, suggère le rapport, puisque selon d’autres sources, le nombre d’ultrariches féminines ne représenterait encore que 11% des ultrariches et que leur confiance serait liée à un changement de paradigme à tous les niveaux au bénéfice des femmes.
Alors que 22% des UHNWI sont censés investir dans un achat immobilier cette année, seulement 19% des HNWI devraient emprunter la même voie l’an prochain. Les baby-boomers semblent les plus réticents (8% et 7% pour les femmes et les hommes respectivement), tandis que les milléniaux sont les plus actifs, avec des scores se rapprochant des niveaux des UHNWI (23% pour les femmes, 21% pour les hommes).
Le changement climatique est un domaine où nos résultats montrent des différences générationnelles claires en termes de priorités. En regardant la question principale sur les émissions de carbone, il semble que les milléniaux ont compris le message en ce qui concerne la réduction de la consommation – 80% des hommes et 79% des femmes parmi les répondants disent qu'ils essaient de réduire leur empreinte carbone. Les baby-boomers masculins ont une vision différente, avec seulement 59% essayant de réduire leur impact, bien en dessous de leurs paires féminines (67%).
Le rapport ne parle du Luxembourg qu’une seule fois: pour dire que pour rejoindre le top 1% des plus riches, il faut 10,82 millions de dollars, deuxième position derrière Monaco avec 12,88 millions de dollars.