Mike Pompeo a finalement annulé sa dernière visite en Europe, prévue cette semaine. (Photo: Shutterstock)

Mike Pompeo a finalement annulé sa dernière visite en Europe, prévue cette semaine. (Photo: Shutterstock)

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo aurait souhaité éviter le Luxembourg lors de son dernier voyage en Europe cette semaine. Il se serait limité à la Belgique, suite à des propos de Jean Asselborn sur le président Trump. Finalement, il a tout annulé.

Le New York Times a rapporté, mardi, la décision de Mike Pompeo d’éviter le Luxembourg lors d’un voyage en Europe, son dernier avant l’investiture de Joe Biden, qui mettra fin au mandat de deux ans et demi du secrétaire d’État.

Le secrétaire d’État américain n’aurait pas apprécié que son homologue luxembourgeois, (LSAP), ait déclaré au Wort que Trump était «un criminel, un incendiaire politique, qui a sa place devant un tribunal».

Dans une interview sur RTL, le ministre des Affaires étrangères avait aussi comparé  du 6 janvier par les partisans de Trump à une attaque contre la démocratie, à la manière du 11 septembre. «Il a ignoré la Constitution, les jugements des tribunaux et les résultats des élections», avait déclaré Asselborn, à propos de Trump.

Le programme officiel de Pompeo ne prévoyait que des réunions à Bruxelles avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg et la ministre belge des Affaires étrangères Sophie Wilmès. L’agence Reuters a déclaré que les fonctionnaires de l’UE avaient été réticents à le rencontrer.

Visite annulée

Finalement, la visite à Bruxelles a également été annulée, mardi, un jour avant l’arrivée prévue de Pompeo. Une déclaration officielle publiée le 12 janvier a indiqué que le ministère était pleinement engagé dans le processus de transition entre l’administration Trump et l’équipe du président élu. «En conséquence, nous annulons tous les voyages prévus cette semaine, y compris le voyage du secrétaire en Europe», indique le communiqué de presse.

L’ambassade américaine au Luxembourg a décliné tout commentaire.

Lors d’un discours au Parlement après les élections américaines de novembre, le ministre Asselborn a qualifié la présidence de Trump de «quatre années de désastre». Il a déclaré que l’élection de Biden était «de la plus haute importance pour le monde entier».

Néanmoins, le Luxembourg, sous la présidence de Trump, a forgé une coopération plus étroite avec les États-Unis dans plusieurs domaines, par exemple en signant un protocole d’accord sur les ressources spatiales et en agrandissant un dépôt militaire américain – la Warehouse Service Agency – à Sanem.