La gare d’Ettelbruck va être démolie pour faire place à une nouvelle infrastructure, ce qui désole l’association Luxembourg Under Destruction. (Photo: Luxembourg Under Destruction)

La gare d’Ettelbruck va être démolie pour faire place à une nouvelle infrastructure, ce qui désole l’association Luxembourg Under Destruction. (Photo: Luxembourg Under Destruction)

L’association Luxembourg Under Destruction veut mettre en lumière la nécessité d’une protection plus accrue et d’une plus grande transparence concernant le patrimoine ferroviaire des CFL et le devenir de ces constructions.

«Selon les informations qui nous ont été communiquées par les CFL, la gare (d’Ettelbruck) devrait être démolie au cours des prochains mois», peut-on lire dans le communiqué rédigé par l’association Luxembourg Under Destruction. Il est vrai qu’un et construire une nouvelle gare routière, ainsi qu’un réaménagement du quartier de la gare. Mais d’après l’association, ce projet n’est qu’un exemple parmi d’autres que les CFL projettent de réaliser dans le cadre du développement de leurs infrastructures (notamment la suppression des passages à niveau et la construction de passages souterrains) ou dans le cadre de mise en sécurité par rapport au gabarit électrique des lignes. Des projets qui mettent en péril le patrimoine bâti. Ils pointent par exemple du doigt les démolitions prévues des gares de Capellen et de Berchem, ou celle, en septembre dernier, d’un ancien café le long du chemin de fer Ettelbruck-Troisvierges. Ou encore la démolition, il y a trois ans, d’un entrepôt de charbon ou de coke à Walferdange.

Un manque de transparence?

 L’association a bien entendu demandé des entrevues avec les responsables pour avoir de plus amples explications. Ce qu’ils ont obtenu, mais les réponses apportées ne les satisfont pas, et surtout ne les rassurent pas quant à la préservation de ces constructions spécifiques.

S’ils ne contestent pas «la nécessité de développer et de moderniser le réseau ferroviaire», ils estiment néanmoins que celle-ci ne doit pas se faire «au détriment d’un patrimoine unique et qui a si fortement marqué les esprits». Aussi, ils réclament plus de transparence dans la gestion du patrimoine détenu par les CFL.

Pour cela, l’association a formulé six revendications:

–       la réalisation d’un inventaire du patrimoine ferroviaire et que celui-ci soit rendu public;

–       la présentation, de la part des CFL, de l’ensemble de leurs projets de renouvèlement et de développement des équipements qui ont un impact sur le patrimoine ferroviaire. Ainsi que l’engagement d’une discussion à ce sujet avec les élus locaux et la population concernée;

–       une discussion à la Chambre sur le sujet de la protection du patrimoine ferroviaire qui devrait être inscrit comme une des priorités dans la nouvelle loi de protection du patrimoine;

–       la suggestion de la création d’un poste de chargé de patrimoine ferroviaire;

–       un moratoire pour la démolition de la gare d’Ettelbruck et l’engagement d’une concertation publique au cours de laquelle les alternatives telles que le déplacement provisoire ou définitif devraient être abordées. La même chose est demandée pour les gares de Berchem et de Capellen;

–       la réalisation d’une étude de l’impact environnemental des nouvelles constructions et du développement des infrastructures.

Ces revendications vont être présentées aux personnes concernées dans les prochains jours. En attendant, l’association poursuit son travail de sensibilisation de l’opinion publique à travers les réseaux sociaux.