Michèle Detaille succède à Norbert Becker au sommet du classement du Paperjam Top 100. Elle est la première femme à figurer en tête du palmarès des décideurs les plus influents du Luxembourg. (Photo: Julian Pierrot/Maison Moderne Publishing SA)

Michèle Detaille succède à Norbert Becker au sommet du classement du Paperjam Top 100. Elle est la première femme à figurer en tête du palmarès des décideurs les plus influents du Luxembourg. (Photo: Julian Pierrot/Maison Moderne Publishing SA)

Michèle Detaille est la grande lauréate de l’édition 2020 du Paperjam Top 100, le classement des décideurs économiques d’influence au Luxembourg. La présidente de la Fedil a été récompensée mercredi soir lors d’un gala organisé dans les locaux de PwC. Elle devance au classement Françoise Thoma et Nicolas Buck.

a donc rendu son verdict, mercredi soir, révélé par et Jim Kent lors d’une cérémonie de gala organisée dans les locaux de PwC Luxembourg et retransmise en direct, en streaming.

La question brûlante était de savoir qui allait succéder à , lauréat du Paperjam Top 100 en 2018, et s’inscrire dans la lignée d’autres décideurs de haut vol.

«Déterminée et compétente», notamment, et telle que décrite par , présidente du jury de ce Paperjam Top 100, c’est qui a été choisie par les experts indépendants le composant. Une femme d’influence qui mène un incroyable parcours. En tant que politicienne en Belgique (députée et vice-présidente du parti libéral, bourgmestre…), chef d’entreprise, business leader, porte-parole de l’industrie…


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Première d’entre elles à être ainsi distinguée, Michèle Detaille a adressé ses premiers mots aux femmes car, dit-elle, «si je suis là, c’est parce que vous avez voulu leur rendre hommage». Mais sa pensée a de suite également volé vers «cette industrie, que vous avez aussi voulu mettre à l’honneur, cette mal-aimée». Un mauvais procès car, elle en est convaincue, «la transition énergétique passera par l’industrie et pas par le prêchi-prêcha de ceux qui prônent la décroissance».

Dans son discours de lauréate, Michèle Detaille a évidemment également évoqué la crise sanitaire. «On est sans doute au début de la fin de cette crise. Car il y a un vaccin… Et le vaccin, c’est l’industrie.» Avant de conclure sur un mot: «Courage». «Il en faudra, dans les semaines et mois à venir. J’en souhaite aussi à tous les politiques qui vivent des moments difficiles et compliqués. Je vais vous donner un truc que j’utilise depuis 25 ans quand je manque aussi de courage: je me dis: ‘Michèle, derrière les nuages, le ciel est toujours bleu’.»

1 – Michèle Detaille

Directrice générale du groupe Alipa (No-Nail Boxes) qu’elle a co-fondé à Wiltz, Michèle Detaille est active dans le monde de l’entreprise au Luxembourg depuis 1996, après une première carrière en politique en Belgique. Toujours convaincue de devoir se mettre au service de la collectivité, elle devient, en 2019, la première femme et première non-Luxembourgeoise à prendre la présidence de la Fedil.

Ce que le jury dit d’elle: «Peu importe sa mission, chef d’entreprise, membre de conseil d’administration ou porte-parole de l’industrie, Michèle s’engage toujours avec résolution et énergie. Les piliers de son engagement restent clairs: faire bouger les lignes, et envisager l’avenir avec sérénité.»

2 – Françoise Thoma

Juriste de formation, rejoint le service juridique de la Spuerkeess après avoir d’abord travaillé en tant qu’avocat. Elle est nommée, en 2016, à la direction générale de la banque après être entrée au comité de direction en 2009. Si elle n’avait pas été banquière, elle se serait bien imaginée dans un métier créatif, ce qui se marque par sa passion pour la photo paysagère.

Ce que le jury dit d’elle: «Elle est reconnaissable par son énergie déterminée à promouvoir les idées du changement et la nécessité de se réinventer.»

3 – Nicolas Buck

Employé dans l’imprimerie familiale, développe l’entreprise Victor Buck Services qu’il finit par céder à Post Luxembourg. En 2012, il crée ensuite Seqvoia, une regtech pour les fonds d’investissement, dont il est le CEO. Après avoir pris la présidence de la Fedil puis celle de l’Union luxembourgeoise des entreprises en mars 2019, il a pris la décision de se concentrer totalement sur son entreprise à partir de 2021.

Ce que le jury dit de lui: «C’est l’entrepreneur par excellence. Avec un grand ‘E’. Il avance tellement vite qu’on se demande parfois s’il arrive lui-même à suivre.»

Les 10 premiers de ce Top 100 – masqués, comme l’impose cette année 2020. (Photo: Julian Pierrot/Maison Moderne Publishing SA)

Les 10 premiers de ce Top 100 – masqués, comme l’impose cette année 2020. (Photo: Julian Pierrot/Maison Moderne Publishing SA)

4 – Laurent Schonckert

est entré au sein du groupe Cactus en 1984 et ne l’a plus quitté. Depuis 2002, il est l’administrateur-directeur du principal groupe de distribution du pays et troisième employeur du pays avec 4.400 employés. Sportif dans l’âme, il reste marqué par ses années de footballeur au sein de l’élite luxembourgeoise qui ont forgé son caractère.

Ce que le jury dit de lui: «Ses décisions impactent notre quotidien.»

5 – Fernand Ernster

Directeur général de la librairie fondée par son arrière-grand-père depuis 1989, a contribué à en faire une des marques préférées des Luxembourgeois. Soucieux de s’investir pour ses pairs et la génération qui lui succèdera, il s’est beaucoup impliqué au niveau des fédérations patronales. Il est, depuis 2014, président de la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC) et siège au conseil d’administration de l’UEL.

Ce que le jury dit de lui: «Son influence se mesure à son engagement, de toute évidence, inépuisable. Il l’exerce avec une humilité et une bienveillance exemplaires.»

6 – Sasha Baillie

CEO de Luxinnovation depuis mai 2018, était avant cela chef de cabinet adjoint et conseillère diplomatique au ministère de l’Économie depuis 2014. Très impliquée dans la diplomatie économique du pays, elle a également rempli différentes missions à l’étranger et présidé le Comité de coordination Inspiring Luxembourg, chargé de l’image de marque du pays. Elle est désormais à la tête d’une des pièces maîtresses dans la transition et la transformation économique du pays.

Ce que le jury dit d’elle: «Elle compte parmi les décideurs luxembourgeois qui ne sont plus à présenter, ni au sein du secteur public, ni dans le secteur privé. Où qu’elle aille, les idées germent.»

7 – Nicolas Mackel

Après une carrière de diplomate au sein du ministère des Affaires étrangères, qui l’a conduit à Washington et Shanghai, il est devenu CEO de Luxembourg for Finance en 2013. À la tête de l’association chargée de promouvoir la place financière à l’étranger, il se bat au quotidien pour défendre son image et assurer sa promotion. Depuis le Brexit, il a œuvré avec doigté pour faire venir au Luxembourg des acteurs de la finance basés à Londres.

Ce que le jury dit de lui: «Véritable ambassadeur de la place financière à l’international, a fait entrer Luxembourg for Finance dans une autre dimension au point de devenir incontournable pour le développement du principal secteur de notre économie.»

8 – Marcel Leyers

entre à la BIL en 1983 et gravit tous les échelons. Aussi à l’aise dans les services aux entreprises qu’aux particuliers, il est désigné en tant que CEO en mai 2019. Il se montre ouvert aux nouvelles technologies et développe des relations privilégiées avec la Chine grâce, notamment, à son nouvel actionnaire chinois. Il se montre aussi soucieux de déléguer des missions à ses employés.

Ce que le jury dit de lui: «L’analyse fine régulièrement teintée de pointes d’humour est sa marque de fabrique. Il n’a pas besoin de beaucoup de mots pour convaincre.»

9 – Philippe Dupont

Après avoir étudié le droit à Paris et Londres, est parmi les fondateurs de la firme juridique Arendt & Medernach en 1988. Depuis cette année, il est coprésident du comité stratégique aux côtés de . Un mandat d’une durée de trois ans. Fine lame du droit bancaire et financier, il est consulté au niveau national comme international. Il siège dans un comité du Haut Comité de la place financière et représente régulièrement le Luxembourg dans des forums européens et internationaux.

Ce que le jury dit de lui: «C’est autant son expertise professionnelle que l’acuité de son jugement que l’on apprécie. Sa discrétion ne le rend pas moins incontournable sur un grand nombre de sujets!»

10 – Nora Back

C’est en décembre 2019, à l’âge de 40 ans, que devient la première femme élue à la tête de l’OGBL. Elle avait fait son entrée dans le syndicat en 2004 comme secrétaire centrale adjointe affectée au Syndicat santé, services sociaux et éducatifs. Représentante d’une nouvelle génération de syndicalistes, elle entend modifier l’image du syndicat mais sans couper le cordon avec la ligne rouge de ses prédécesseurs.

Ce que le jury dit d’elle: «Nora Back a rapidement imprimé son style à l’OGBL, et cela s’est senti dans les réunions pendant la crise, voire au CES.»

L’intégralité du Paperjam Top 100 est à découvrir dans le nouveau numéro du magazine Paperjam, disponible en kiosque à partir de ce jeudi 17 décembre.

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