Mark Zuckerberg a officiellement lancé son metaverse, jeudi soir, au cours de sa conférence Connect. Un univers qui a besoin de toujours plus de données personnelles. (Photo: capture d’écran de la conférence Connect)

Mark Zuckerberg a officiellement lancé son metaverse, jeudi soir, au cours de sa conférence Connect. Un univers qui a besoin de toujours plus de données personnelles. (Photo: capture d’écran de la conférence Connect)

Mark Zuckerberg, l’emblématique fondateur de Facebook, a présenté la nouvelle façade de l’entreprise, appelée «Meta», en référence au metaverse qu’il construit. Un univers toujours plus avide de données.

Pull ras du cou, jean noir, cheveux ultra-courts, Mark Zuckerberg a toujours l’air d’un adolescent. Le show, Connect, est réglé au millimètre, sans que l’on sache vraiment si c’est lui qui parle ou un de ses clones, s’il est dans son environnement ou dans un environnement virtuel. Mais le fondateur de Facebook déroule son plan de bataille.

Au-dessus de Facebook, comme une holding, le milliardaire lance Meta, contraction de metaverse en référence à l’univers parallèle qu’il met en place avec toutes les briques. Dans son discours, dans un univers digitalisé où il endosse tous les costumes un à un, où il s’amuse comme un gosse avide de fausses sensations de surfeur comme s’il était dans un jeu vidéo, Zuck ne s’en cache pas: en plus des données personnelles de ses utilisateurs, qui s’aiment et se détestent, qui vont de fête en fête, ou de fausses destinations de rêve en fausses destinations de rêve, le groupe veut avoir accès à toutes les autres données: de l’environnement domestique à l’environnement professionnel.

Après  et , le groupe a ajouté, à l’occasion de la conférence, un Horizon Home pour pouvoir hybrider les trois environnements. Par exemple, même passer un appel WhatsApp depuis son casque de réalité virtuelle Oculus Rift sera possible.

Tout doit permettre de ressentir la présence de ses proches, de ses amis, de ses collaborateurs ou collègues, de ses stars ou de ses sportifs préférés. Facebook, pardon, Meta, veut tout. L’Américain ne prononcera d’ailleurs qu’une seule fois le mot «privacy», qui lui vaut quotidiennement des déboires avec toutes les autorités de la planète.

«Privacy and safety need to be built into the metaverse from day one.» Le respect de la vie privée est la sécurité doivent être construites dans le metaverse depuis le premier jour. Le premier jour est déjà passé depuis longtemps: il existe entre 200 et 300 sociétés qui ont des technologies de pointe dans les univers du gaming, du travail hybride ou de l’e-commerce – puisque les rentrées financières du groupe viendront en grande partie de là, que ce soit le placement de produits ou de sociétés.

À son meilleur jour, il y a 18 ans, Second Life avait atteint une capitalisation de 850 millions de dollars. Aujourd’hui, au moins sur une partie de son projet, Mark Zuckerberg sait déjà qu’il a raison. La pandémie de Covid a fait exploser les modes de travail. La réalité virtuelle permet d’aller beaucoup plus loin. Et beaucoup plus efficacement.

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