Djuna Bernard se réjouit de coprésider le parti avec Meris Sehovic. (Photo: Jan Hanrion/Maison Moderne Publishing SA/Archives)

Djuna Bernard se réjouit de coprésider le parti avec Meris Sehovic. (Photo: Jan Hanrion/Maison Moderne Publishing SA/Archives)

Déi Gréng aurait dû être en congrès samedi, en mode digital. Mais celui-ci a été reporté suite à une suspiecion d’infection au Covid-19 de l’un des membres de l’organisation. À cette occasion,  Meris Sehovic aurait dû être élu pour faire équipe avec Djuna Bernard à la tête du parti.

En ce qui concerne le futur coprésident de Déi Gréng, le suspense ne sera pas de mise puisque Meris Sehovic est le seul candidat en lice…

«Il n’aura en effet personne face à lui. Certes, c’est un peu dommage, car cela nourrit le débat… La seule question est de savoir quel sera le pourcentage de votes en sa faveur. Mais d’un autre côté, Meris est la personne avec qui je m’imaginais le mieux travailler. On ne sera évidemment pas toujours d’accord, mais on va former un bon tandem.

On va travailler sur le positionnement stratégique du parti, avec une vue de 5 à 10 ans.
Djuna Bernard

Djuna BernardcoprésidenteDéi Gréng

Un duo très complémentaire?

«Oui, j’en suis convaincue depuis le travail mené ensemble lors des élections européennes. Meris, c’est le candidat idéal: il connaît le parti depuis longtemps, dispose d’une expérience européenne (il a été assistant de Claude Turmes, alors député européen, ndlr). On incarne tous les deux cette nouvelle génération au sein des Verts. Moi, sans doute avec une fibre sociale; lui, très porté sur les questions d’environnement, de climat.

Les jeunes prennent le pouvoir?

«J’ai 29 ans, et Meris, 28… Mais il ne faut pas voir les choses ainsi.

Quelle sera votre stratégie?

«On va certainement travailler sur le positionnement stratégique du parti, avec une vue de 5 à 10 ans. Mais nous serons réunis ici durant un an, puisqu’une nouvelle élection des coprésidents aura lieu en 2021. Là, on se présentera sans doute en tandem avec un vrai plan stratégique commun. Cette année va être mise à profit pour initier cette réflexion.

Le confinement a-t-il été une période difficile pour les Verts? Certains ministres ont-ils été en panne de visibilité?

«Cela a été dur pour tout le monde. Nous, on s’en est tenu à ce que l’on fait toujours: on travaille et on fait parler de nous, si c’est nécessaire. Et tous les ministres ont beaucoup travaillé, sur de nombreux dossiers. Cela va se voir très vite.

Le ciment entre les partis de la coalition est-il toujours aussi solide?

«Oui, et il ne faut pas oublier que le contexte de crise sanitaire très compliqué peut être propice à des rumeurs ou interprétations. Je pense que le gouvernement met des accents là où il le faut dans les domaines de la santé, de l’économie, du social… Je confirme que la coalition est solide et que ce n’est pas quand on traverse une crise que des failles doivent apparaître.»