Isabelle Schlesser: «Le Luxembourg est marqué, du fait de la structure de sa population, par une très grande diversité au niveau des nationalités.» (Photo: DR)

Isabelle Schlesser: «Le Luxembourg est marqué, du fait de la structure de sa population, par une très grande diversité au niveau des nationalités.» (Photo: DR)

En vue de l’événement «10x6 Women: 100 femmes pour diriger» organisé par le Paperjam + Delano Club le 25 février 2021, Isabelle Schlesser (Adem) nous expose sa vision de la diversité dans les entreprises.

La diversité est un réel objectif au Luxembourg. Qu’est-ce qui a changé depuis cinq ans au sein des entreprises du Grand-Duché?

. – «Le Luxembourg est marqué, du fait de la structure de sa population, par une très grande diversité au niveau des nationalités et cette diversité a toujours été perçue comme un élément positif pour le développement économique et social du pays par une large part de la population.

Ce qui est plus nouveau, c’est la prise de conscience que d’autres aspects de la diversité (hommes-femmes, âge, qualifications, expériences, cultures…) sont également des facteurs de succès pour les entreprises et qu’il convient donc de favoriser cette diversité.

Quels seraient encore les principaux freins à une réelle diversité en entreprise?

«Les principaux freins restent sans doute les biais inconscients que chacun d’entre nous développe lors des recrutements ou des décisions de promotion.

En ce qui concerne plus spécifiquement l’accession des femmes à des responsabilités plus importantes au sein des entreprises ou des administrations, je pense que le plus grand frein réside encore toujours dans le fait que, dans l’imaginaire collectif, ce sont les femmes qui doivent prioritairement s’occuper de l’éducation des enfants et de l’organisation de la maison. Heureusement, on voit que les mentalités sont en train d’évoluer sur ces points, en particulier chez les hommes qui souhaitent prendre également leur part dans la vie de la famille.

Pour ou contre les quotas? Pourquoi?

«Ma position a évolué sur ce sujet et je suis actuellement en faveur des quotas. Comme je l’ai dit auparavant, les choses vont actuellement dans le bon sens, mais trop lentement, et la mise en place de quotas permettrait de donner un coup d’accélérateur pour mettre en place plus de diversité. Pour que cela réussisse, il faut cependant que les femmes n’aient pas peur d’être des ‘femmes-quotas’. Il faut voir cela comme une opportunité d’accéder à de nouvelles responsabilités et d’y faire ses preuves.»

 Cet événement en livestream bénéficiera d’une traduction simultanée français-anglais.