Dan Kersch avait annoncé sa démission si le gouvernement avait soutenu une guerre contre l’Iran. (Photo: Anthony Dehez / Archives)

Dan Kersch avait annoncé sa démission si le gouvernement avait soutenu une guerre contre l’Iran. (Photo: Anthony Dehez / Archives)

Voici une semaine, le ministre de l’Emploi, du Travail, de l’Économie sociale et solidaire, Dan Kersch, menaçait de démissionner si le gouvernement soutenait une guerre contre l’Iran. Le CSV souhaite des explications sur ce «coup de publicité personnelle».

La sortie de , ministre de l’Emploi, du Travail, de l’Économie sociale et solidaire, était pour le moins inattendue. Voici une semaine,  qu’un soutien du gouvernement luxembourgeois à une guerre contre l’Iran entraînerait de suite sa démission.

Pour le coup, les tensions internationales au Moyen-Orient, et notamment dans le détroit d’Ormouz, s’invitaient sur la scène politique nationale.

Pas pour longtemps, pensait-on, puisque le ministre des Affaires a très vite indiqué que le Luxembourg appelait «l’ensemble des acteurs concernés à la retenue et à la désescalade. (...) J’espère que la raison prévaudra, que les responsables concernés garderont la tête froide et ne s’aventureront pas dans des actions militaires. L’histoire nous a enseigné, avec le déclenchement de la guerre en Irak et ses conséquences, qu’on ne résout pas les problèmes en faisant parler les armes. La diplomatie doit primer.»

La lettre de démission de Dan Kersch pouvait donc rester dans le tiroir, dont elle n’était finalement jamais vraiment sortie. Mais le CSV souhaite pour sa part des explications supplémentaires. Les députés et ont ainsi adressé une question parlementaire au ministre d’État et au ministre des Affaires étrangères.

Y a-t-il eu concertation?

Ils souhaitent tout d’abord connaître la position définitive du gouvernement quant à la situation au Moyen-Orient et si en toutes circonstances une intervention luxembourgeoise directe ou indirecte contre l’Iran est à exclure. Ensuite, c’est par rapport à la prise de position du ministre Kersch qu’ils demandent à et Jean Asselborn s’ils la trouvent comme «étant un acte responsable de la part d’un membre du gouvernement».

Les deux députés aimeraient aussi savoir si la sortie de Dan Kersch s’est faite en concertation avec ses collègues. Enfin, il y a volonté de savoir si ce qui est vu comme une tentative de mise sous pression du gouvernement n’a pas été une nuisance pour le pays en ce qui concerne sa crédibilité, notamment au niveau de ses alliances européennes et internationales.