Sur la scène du Paperjam Top 100, le Premier ministre, Luc Frieden, s’est félicité de l’annonce de l’Union européenne que le Luxembourg faisait partie de la liste retenue des sept premières usines d’IA. (Photo: Nader Ghavami)

Sur la scène du Paperjam Top 100, le Premier ministre, Luc Frieden, s’est félicité de l’annonce de l’Union européenne que le Luxembourg faisait partie de la liste retenue des sept premières usines d’IA. (Photo: Nader Ghavami)

L’Union européenne a publié, mardi soir, la liste des sept premières «IA Factories» européennes, auxquelles sera consacré un financement d’un milliard et demi d’euros sur fonds européens et nationaux. Au premier rang, le projet luxembourgeois Meluxina AI indique un deuxième superordinateur après le HPC Meluxina.

La nouvelle était réjouissante. Forcément réjouissante. Mais le Premier ministre, (CSV), n’est pas allé beaucoup plus loin, mardi soir, sur la scène du Top 100 de Paperjam, après l’annonce de la fin de l’après-midi: l’entreprise commune européenne pour le calcul à haute performance (EuroHPC) a sélectionné sept propositions visant à mettre en place et à exploiter les premières usines d’IA dans toute l’Europe, dont le projet luxembourgeois, Meluxina AI au premier rang. Il s’agit d’une étape importante pour l’Europe dans la construction d’un écosystème prospère pour former des modèles d’intelligence artificielle avancés et développer des solutions d’IA.

Le Luxembourg s’était déjà doté d’un HPC, Meluxina. Le gouvernement a déjà annoncé l’achat d’un ordinateur quantique, Meluxina-Q. Et cette nouvelle est donc synonyme d’un nouvel investissement, dont le montant n’est pas tout à fait fixé, dans un troisième super-ordinateur, Meluxina AI.

L'usine d'IA luxembourgeoise entend confirmer la position du pays en tant que leader européen dans le domaine de l'intelligence artificielle, notamment en ce qui concerne les secteurs stratégiques tels que la finance, l'espace, la cybersécurité et l'économie verte, afin de répondre aux défis majeurs.

L’UE souhaite devenir un pôle mondial pour une IA «digne de confiance», conforme à ses valeurs, et compétitive sur le plan mondial. Depuis la publication du livre blanc sur l’IA en février 2020 et dans le cadre du premier mandat d’Ursula Von der Leyen, la Commission européenne met l’accent sur le développement d’une IA centrée sur l’humain, respectueuse de la vie privée, de la sécurité et des normes éthiques. L’idée est de créer une chaîne de valeur complète où l’on passe de la recherche fondamentale (souvent soutenue par Horizon Europe) à la démonstration industrielle (via les Testing and Experimentation Facilities, défini par la Commission européenne dans le cadre du programme Europe numérique), puis à l’adoption commerciale.

Les sept projets retenus

Barcelone, Espagne: «BSC AIF» au centre de supercalcul de Barcelone ;

Bologne, Italie: «IT4LIA» à CINECA — Bologna Tecnopolo ;

Kajaani, Finlande: «FIA LUMI» au CSC ;

Bissen, Luxembourg: «Meluxina-AI» chez LuxProvide ;

Linköping, Suède: «Mimer» à l’université de Linköping ;

Stuttgart, Allemagne: «HammerHAI» à l’université de Stuttgart ;

Athènes, Grèce: «Pharos» à GRNET.