C’est certainement la plus «arty» des drag-queens ayant participé à – et ayant remporté – RuPaul’s Drag Race, le show lauréat de nombreux Emmy Awards et véritable phrase médiatique mondiale pour la communauté LGBTQIA+: Sasha Velour est une artiste polymorphe géniale, à la croisée du burlesque, de la performance expérimentale, du pop art et du glamour hollywoodien… , a été joué à guichet fermé à New York, Los Angeles, Londres, ainsi qu’en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Sur des morceaux emblématiques d’Annie Lennox, Whitney Houston, Shirley Bassey, Judy Garland, Céline Dion, Sia ou encore Nina Simone, Sasha Velour promet d’emporter les spectateurs à la croisée des drag shows et des arts visuels, tout en y incorporant une dose de magie. Et il est à parier que les pétales de rose, qui ont scellé en un instant épique sa victoire lors de la finale de la saison 8 de RuPaul’s Drag Race, ne manqueront pas de faire eux aussi leur apparition sur la scène d’Esch-Belval…
Une programmation unique en son genre
Si les «queens» participant à l’émission RuPaul’s Drag Race deviennent souvent rapidement des stars internationales, avec des shows sur plusieurs mois à Las Vegas, des tournées dans le monde entier et des apparitions en «guest star» dans d’autres productions de la franchise, les tournées internationales auxquelles elles participent se concentrent en général sur des pays où la culture drag est très présente, comme les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, le Chili ou encore, plus proches de nous, les Pays-Bas – véritable bastion européen en la matière.
Voir une telle tête d’affiche drag être programmée à la Rockhal, alors que les shows drag se font plus rares que jamais au Grand-Duché (sauf au Barnum de Madame Yoko, ), est donc une vraie bonne surprise. , à l’origine de ce booking, s’en explique: «J’éprouvais un certain intérêt pour ce genre de format depuis un bon moment en voyant à quel point RuPaul’s Drag Race se retrouve régulièrement dans le top des émissions les plus regardées sur Netflix, puis nous avons eu quelques propositions du calibre de Sasha Velour. Après les avoir étudiées, c’est vraiment ‘Smoke & Mirrors’ qui nous est apparu le plus pertinent pour la Rockhal.»
RuPaul, reine des reines incontestée
Longtemps cantonnées aux scènes «queer» underground et aux clichés, les drag-queens trouvent dans les années 90 leur figure de proue, autoproclamée «supermodel of the world» dans son single éponyme: RuPaul, grande biche afro-américaine aux perruques blond platine, que l’on retrouve sur les petits écrans du monde dès la sortie du clip «Love Shack» des B-52’s, puis dans de nombreuses émissions de télévision américaines. En 2009, elle lance la première compétition télévisée pour trouver la prochaine «drag superstar» américaine, RuPaul’s Drag Race.
Aujourd’hui, la franchise est déclinée dans plus d’une dizaine de pays à l’international et dans de nombreuses émissions connexes, faisant de ses «queens» les plus connues – Alyssa Edwards, Bianca Del Rio, Shangela, Bob the Drag Queen, Violet Chachki… – de véritables égéries de la mode, de l’humour ou du cinéma.
La version originale de RuPaul’s Drag Race, à savoir la version USA, a remporté 24 Emmy Awards au fil de ses 13 saisons révolues… (All rights to Emmy Awards/Invision / AP)
Quant au show original, qui en est actuellement à sa 14e saison, , faisant plus que jamais de RuPaul la reine des reines… Il est donc peu dire que recevoir au Luxembourg une de ses gagnantes les plus remarquables promet d’être «legendary, honey»!
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