L’intelligence artificielle par la voix reconnaît 85% des commandes vocales… mais garde beaucoup de données sans prévenir les clients. (Photo: Shutterstock)

L’intelligence artificielle par la voix reconnaît 85% des commandes vocales… mais garde beaucoup de données sans prévenir les clients. (Photo: Shutterstock)

Le géant américain du fast-food, McDonald’s, est la cible d’une class action dans l’Illinois parce que l’intelligence artificielle qui lui permet de prendre les commandes par la voix stocke des données biométriques sans l’accord de ses clients.

Arriver au drive. Par la fenêtre de sa voiture, commander son menu. Payer par carte sans contact à la borne suivante. Et bientôt, attendre qu’un bras mécanique vous tende votre commande. McDonald’s n’est plus très loin d’une totale automatisation de ses processus.

Sauf qu’un avocat de l’Illinois, aux États-Unis, vient de demander des dédommagements pour des clients qui se plaignent que la chaîne de restauration stocke des données biométriques sans l’accord de ses clients.

Empreintes vocales, empreintes digitales, scans faciaux: la Bipa, la loi sur la confidentialité des informations biométriques, oblige les opérateurs à obtenir le consentement des utilisateurs. Surtout quand le système, comme celui déployé dans une petite dizaine de drives à Chicago, prévoit de scanner aussi la plaque d’immatriculation et de pouvoir ainsi proposer une commande basée sur les commandes précédentes prises au drive, .

Le logiciel, qui a un taux de précision de 85%, utilise le «sound to meaning» – du son vers la compréhension – plutôt que le «speech to text», ce qui le rend plus efficace dans des environnements bruyants comme celui d’un drive. Mais il conserve toutes les données, plus l’âge, le sexe, l’accent, la nationalité du client, etc.

Comme les géants de la tech, McDonald’s a commencé à racheter des sociétés technologiques jusqu’à créer, fin 2019, McD Tech Labs. Cette technologie, issue du rachat en septembre 2019 de la start-up Apprente, est aussi utilisée pour que les frites soient parfaites, elle commande les robots qui les cuisent.

Six mois plus tôt, pour améliorer l’expérience du drive en proposant des menus personnalisés qui tiennent compte de la météo, du trafic sur la route ou des produits les plus à la mode pour ceux qui seraient en manque d’imagination.