Theresa May et Jean-Claude Juncker se sont parlé au téléphone. Leurs prochaines rencontres (ici, le 7 février dernier à Bruxelles) risquent encore d’être glaciales. (Photo: Commission européenne / services audiovisuels)

Theresa May et Jean-Claude Juncker se sont parlé au téléphone. Leurs prochaines rencontres (ici, le 7 février dernier à Bruxelles) risquent encore d’être glaciales. (Photo: Commission européenne / services audiovisuels)

Theresa May a demandé aux dirigeants européens de repousser la date de sortie de son pays de l’UE au 30 juin, le temps de finaliser le vote de l’accord par les parlementaires britanniques. Mais les élections européennes pourraient contrecarrer son souhait.

Brexit, suite… et toujours pas fin. La probabilité évoquée depuis plusieurs jours, et qui s’est intensifiée durant les dernières heures, a été officialisée ce mercredi: Theresa May demande officiellement à l’Union européenne de reporter la date du Brexit.

Initialement prévue au 29 mars prochain, la sortie du Royaume-Uni de l’UE serait postposée au 30 juin, selon la demande de la Première ministre britannique qui fait suite au Parlement britannique.

«J’ai écrit ce matin au président du Conseil européen, Donald Tusk, pour l’informer que le Royaume-Uni souhaitait une extension de l’article 50 (du traité de Lisbonne qui régit la sortie d’un pays de l’UE) jusqu’au 30 juin», a-t-elle annoncé dans un statement repris par Le Monde.

Cette demande de report visant à obtenir un accord des députés britanniques sur l’accord conclu en novembre avec l’UE a été suivie par un entretien téléphonique avec le président de la Commission européenne, comme l’indique sa porte-parole, Mina Andreeva, via Twitter.

se félicite que la démarche de Mme May intervienne avant le Conseil européen de jeudi et vendredi réunissant à Bruxelles les 27 chefs d’État et d’exécutifs, car ceux-ci devront se prononcer à l’unanimité sur la demande de Mme May.

Problème, selon Bruxelles, un tel report entraînerait de graves risques juridiques et politiques. Et Jean-Claude Juncker de prévenir que la sortie devra se faire avant les élections européennes, faute de quoi le scrutin devra avoir lieu au Royaume-Uni. Un comble.

Quelles seront les garanties demandées? Comment les 27 vont-ils recevoir cette demande? Mardi, le négociateur en chef pour l’Union européenne, Michel Barnier, prévenait lors d’une conférence de presse qu’un report entraînerait des coûts et devrait se faire pour de bonnes raisons.