En tant que présidente des Femmes socialistes, poste qu’elle occupe depuis novembre 2019, Maxime Miltgen est au cœur de la problématique de l’égalité entre tous les sexes – «et pas seulement entre les hommes et les femmes», précise-t-elle. (Photo: Jan Hanrion / Maison Moderne)

En tant que présidente des Femmes socialistes, poste qu’elle occupe depuis novembre 2019, Maxime Miltgen est au cœur de la problématique de l’égalité entre tous les sexes – «et pas seulement entre les hommes et les femmes», précise-t-elle. (Photo: Jan Hanrion / Maison Moderne)

Maxime Miltgen, 27 ans, entre son emploi en communication au ministère de l’Intérieur et ses études de droit, est militante au sein du LSAP, dont elle est la présidente des Femmes socialistes. Son thème de prédilection: les inégalités, qu’elles soient de genre ou de richesse.

«J’ai toujours suivi mon sentiment, ce que je veux faire», assure la jeune présidente des Femmes socialistes de 27 ans, Maxime Miltgen. Et son parcours illustre bien cette envie de «ne pas faire de plan concret», de suivre son instinct.

Serveuse dans des bars pendant des années, Maxime Miltgen, après proposition d’un ami, commence à travailler pour le LSAP, en tant qu’employée, en juillet 2018, dans le cadre des campagnes nationales et européennes. «Au début, c’était un simple job, mais cela me correspondait», constate-t-elle. Elle reste et va jusqu’à prendre sa carte de membre en septembre de la même année.

Son père, , ancien président du Fonds du logement et premier conseiller au ministère du Logement, est pourtant d’obédience CSV. Mais les discussions familiales la sensibilisent à la politique, et notamment à la problématique du logement: «Au Luxembourg, les chances ne sont pas les mêmes pour tous. Jeune déjà, je trouvais ça dégueulasse…»

L’impôt, une mauvaise connotation au Luxembourg

C’est surtout une personne, Pierre Brahms, avec qui elle a habité pendant six ans, qui l’a «ouverte» au LSAP. Cette figure de la capitale, lui a montré «comment faire pour s’investir pour d’autres gens et ne pas penser qu’à soi-même».

La question des inégalités est au cœur de son engagement politique. En tant que présidente des Femmes socialistes, bien sûr, poste qu’elle occupe depuis novembre 2019, avec la problématique de l’égalité entre tous les sexes – «et pas seulement entre les hommes et les femmes», précise-t-elle.

Mais aussi les inégalités de manière plus générale. «J’ai l’impression que c’est un problème de plus en plus grave», estime-t-elle. Et qui n’épargne pas le Luxembourg. «La majorité des gens vivent bien au Luxembourg. Mais quand on propose de lutter davantage contre les inégalités, alors ils se sentent agressés», constate-t-elle.

La conséquence d’une communication politique inadaptée, selon elle. «Si on parle d’impôts sur la succession ou le capital, la classe moyenne se sent visée, alors que cela concernera des gens beaucoup plus riches», explique-t-elle. «L’impôt n’est pas mauvais, mais au Luxembourg, il a une mauvaise connotation. Il faut ajuster le discours.»

«Changer les choses»

La communication, c’est d’ailleurs l’emploi actuel de Maxime Miltgen au sein du ministère de l’Intérieur. Et si elle suit en parallèle des études de droit à l’Université du Luxembourg, l’objectif est de continuer par la suite en communication. «Je voulais devenir avocate, mais je n’y porte plus trop d’intérêt», constate-t-elle désormais.

Si elle a envie de «s’engager de plus en plus au LSAP» ces prochaines années, elle ne sait pas encore de quelle manière. «Ce ne sera pas forcément en tant que candidate», estime-t-elle. «En tant que conseiller en com, on peut développer des projets et avoir de l’influence. Mais je ne sais pas encore lequel, du back-office ou du premier rang, m’intéressera le plus. Et avoir un mandat politique donne tellement de responsabilités… Tout le monde n’en est pas capable: il faut être très clair avec soi-même sur ce point.» Dans tous les cas, ce qui comptera le plus pour Maxime Miltgen sera de «travailler sur les sujets, et de changer les choses», qu’importent les moyens.