«Nos caissières, nos équipes de vente, nos équipes de logistique, nos équipes d’achat, et toutes nos équipes en back-office… Toutes réalisent un travail hors norme qui mérite toutes les louanges. Pour les remercier de leur engagement exemplaire, nous avons pris dans un premier temps la décision de payer une prime de présence de 500 euros qui leur sera versée dans les semaines à venir. Comme le prévoit la convention collective nouvellement conclue, dans cette période tombera également une prime de 200 euros. De plus, il a été décidé que les heures supplémentaires prestées et à venir seront majorées, jusqu’à nouvel ordre, de 100% au lieu des 50% habituels. Je remercie toutes ces femmes et tous ces hommes qui font toute la force de notre entreprise.»
Le 23 mars, le directeur général du groupe Cactus donnait le ton. Une semaine après le début du confinement, alors que la population se ravitaillait encore massivement face à la perspective de la pandémie, promettait de valoriser l’attitude de ses équipes qui avaient répondu présentes.
Un mois plus tard, toutes ses promesses ont été tenues, fait-il savoir à la demande de Paperjam.
La prime d’Auchan était au prorata des heures travaillées
Ce n’est pas le cas partout. , les caissières du groupe Auchan ont eu une drôle de surprise. «Le groupe Auchan avait annoncé triomphalement qu’il verserait une prime de 1.000 euros à ses héroïques salariés», qui «ont découvert stupéfaits que cette prime sera au prorata de leur temps de travail, ainsi une caissière à dix heures hebdomadaires touchera… 50 euros», a indiqué le syndicat SUD Commerces et Services, le 23 avril, cité par le journal français, selon lequel la direction a répondu que «la prime a été négociée avec les représentants» syndicaux.
À l’heure où nous bouclions cet article, la direction d’Auchan Luxembourg n’était pas revenue vers nous pour préciser si les personnels luxembourgeois étaient dans ce même cas de figure. Mais le directeur général d’Auchan Luxembourg avait lui aussi promis cette prime de 1.000 euros, à l’instar de ce qui se pratique en France.
Sur les 1.200 à 1.300 salariés, expliquait Cyril Dreesen, «une grande majorité devrait toucher cette prime. Tous ceux qui sont à nos points de vente, dans nos entrepôts, à nos drives. On évoque à juste titre le travail des personnels soignants et beaucoup moins celui des équipes qui permettent à tout le monde de se ravitailler! J’y inclus nos partenaires logistiques et nos fournisseurs.»
Pas de réponse non plus du groupe Cora, à ceci près, selon nos informations, qu’aucun geste particulier n’avait été prévu au début de la crise pour remercier ceux qui se retrouvaient en première ligne, exposés sans masque ni gants ni vitrage ou plastique, au cours des premières semaines. Un geste devrait être fait une fois la crise passée, selon une source syndicale.
L’attente était moins grande dans d’autres groupes, où la rémunération est au niveau des minimums sociaux.
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