Serait-ce la dernière chance de Superdry pour assurer sa survie? En grande difficulté, la marque de vêtement britannique a annoncé se lancer dans un plan de redressement, sans lequel l’entreprise «devra être mise en redressement judiciaire et d’autres sociétés du groupe devront entrer en redressement judiciaire ou dans une procédure d’insolvabilité équivalente», annonce-t-elle dans un communiqué. Ledit plan impliquera «une restructuration de son patrimoine immobilier et de la base de coûts de vente au détail au Royaume-Uni».

Mais ce n’est pas tout. Superdry prévoit aussi une augmentation de capital «entièrement soutenue et souscrite par Julian Dunkerton, cofondateur et CEO de Superdry», ainsi que son retrait de la Bourse de Londres, qui lui permettra de «bénéficier d’importantes économies de coûts associées à sa cotation et de mettre en œuvre son plan de redressement loin de l’exposition accrue des marchés publics». Dans un calendrier prévisionnel, elle planifie la radiation pour juillet 2024.

La marque précise que «chaque élément de ce paquet sera conditionné aux autres, de sorte que le paquet dans son ensemble nécessite que chacun des plans de restructuration, d’augmentation de capital et de radiation soit approuvé».

Pas d’impact en dehors du Royaume-Uni

Se voulant peut-être rassurante, la marque assure que le plan ne devrait pas affecter ses activités «normales» et déclare que «les fournisseurs du groupe, les salariés et les propriétaires des sites en dehors du Royaume-Uni ne seront pas concernés». Selon elle, «le processus de mise en œuvre du plan de restructuration devrait s’achever en juin 2024 et l’audience de sanction relative au plan de restructuration devrait se tenir les 17 et 18 juin 2024».

Le président de Superdry, Peter Sjänlander, a annoncé: «Le conseil d’administration a passé beaucoup de temps à collaborer avec Julian Dunkerton pour élaborer un plan qui offre à l’entreprise les meilleures perspectives possibles à long terme tout en protégeant autant que possible les intérêts des actionnaires et des autres parties prenantes. L’entreprise a été confrontée à des défis externes extraordinaires et, même si des progrès notables ont été réalisés dans nos initiatives de réduction des coûts, il reste encore beaucoup à faire pour que l’entreprise dispose d’une base financière stable pour l’avenir.»

En année décalée, le premier semestre a vu les ventes chuter de 23,5% à 257 millions d’euros, dont 118 en Europe. De quoi dégager un bénéfice de 3,8 millions d’euros à la faveur de mesures de réduction des coûts importantes. Le groupe a près de 35 millions d’euros de dettes.

La marque n’a pas de magasin au Luxembourg, le plus proche étant Trèves, mais est distribuée chez quelques revendeurs.