Président de la Banque centrale européenne de 2011 à 2019, Mario Draghi va devoir trouver une majorité pour gouverner en pleine tempête, entre le Covid-19 et un plan de relance de 200 milliards d’euros très attendu à Bruxelles. (Photo: Shutterstock)

Président de la Banque centrale européenne de 2011 à 2019, Mario Draghi va devoir trouver une majorité pour gouverner en pleine tempête, entre le Covid-19 et un plan de relance de 200 milliards d’euros très attendu à Bruxelles. (Photo: Shutterstock)

Avec qui l’ancien président de la Banque centrale européenne pourrait-il gouverner? Invité par le président italien à diriger le gouvernement, Mario Draghi a appelé les Italiens à l’unité.

Mario Draghi a accepté de diriger le prochain gouvernement italien, «sous réserve de réussir à former une majorité», a indiqué le secrétariat général de la présidence italienne, en ce mercredi après-midi. Plus grosse force politique au Parlement, le Mouvement Cinq Étoiles a fait de l’ancien banquier de Goldman Sachs son ennemi juré, même s’il rassure les marchés.

Toujours considéré comme le sauveur de l’Italie, en 2012, l’ancien directeur de la Banque centrale européenne devra trouver une majorité assez forte pour répondre aux échéances qui arrivent: «Vaincre la pandémie, continuer la campagne de vaccination et relancer le pays sont les défis qui nous attendent», a déclaré M. Draghi, à l’issue d’un entretien avec le président italien, Sergio Mattarella.

Près de 90.000 personnes ont perdu la vie en Italie depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Pour bénéficier du méga plan de relance européen, l’Italie table sur un programme de relance de 200 milliards d’euros et doit présenter ses propositions à Bruxelles avant la fin du mois d’avril, alors que la troisième économie de la zone euro a affiché une chute du PIB de 8,3% en 2020 et que son déficit dépasse les 170% de son PIB.

La crise politique a été déclenchée par l’ex-Premier ministre Matteo Renzi (2014-2016), qui a retiré son petit parti Italia Viva (IV) de la coalition au pouvoir le 13 janvier, après avoir critiqué pendant des semaines la gestion de Giuseppe Conte. Mis en minorité, le Premier ministre a présenté sa démission.