Pour les compagnies maritimes, le traitement des fumées d’échappement peut engendrer des coûts très élevés. (Photo: Shutterstock)

Pour les compagnies maritimes, le traitement des fumées d’échappement peut engendrer des coûts très élevés. (Photo: Shutterstock)

Cet été, Paperjam présente 10 solutions luxembourgeoises labellisées par la Fondation Solar Impulse. Les compagnies maritimes, appelées à réduire les émissions polluantes de leurs navires, doivent faire appel à de coûteuses sociétés externes pour nettoyer les eaux de lavage de leurs gaz d’échappement. L’entreprise luxembourgeoise Apateq propose quant à elle une technologie clé en main, le MarinePaq, qui peut être embarqué à bord ou installé au port.

Nourris au mazout lourd, les gros moteurs marins des navires produisent des gaz d’échappement très polluants lors du processus de combustion. Et l’eau utilisée lors du lavage de ces gaz d’échappement est ensuite fortement contaminée par des métaux lourds, des hydrocarbures et de la suie. De quoi nuire fortement au fragile écosystème de la mer et aux zones côtières de nombreuses régions du monde.

L’organisation maritime internationale (Omi) s’est saisie du problème en 2015 en renforçant les exigences environnementales s’appliquant aux navires. Et c’est là qu’interviennent l’entreprise luxembourgeoise Apateq et sa technologie MarinePaq.


Lire aussi


Car, pour les compagnies maritimes, le traitement des fumées d’échappement peut engendrer des coûts très élevés: l’eau polluée résultant du lavage des fumées d’échappement doit être récupérée dans les ports par des entreprises externes, pour ensuite être purifiée en différentes étapes par des traitements chimiques, physiques et biologiques. Ce qui peut engendrer une dépendance vis-à-vis de ces sociétés externes et de leur disponibilité, générant des coûts logistiques supplémentaires.

Solution clé en main

Or, avec le MarinePaq, il n’est plus nécessaire de sous-traiter. Le module, très compact, peut être utilisé à bord des bateaux ou comme station centralisée dans les ports. Pour le modèle onshore, les navires peuvent déverser leur eau de lavage des gaz de combustion dans un réservoir de collecte centralisé, qui sera ensuite traitée par le MarinePaq au port.

Après élimination des sulfites, nitrites, nitrates, métaux lourds et autres petites particules de suie, qui agissent comme des supports d’hydrocarbures, l’eau nettoyée à partir du MarinePaq peut être réutilisée pour le lavage des gaz de combustion, rejetée directement en mer dans les zones côtières ou dans le bassin du port.

Rentabilisé en quelques mois

Les coûts d’exploitation du MarinePaq onshore représentent un cinquième des coûts d’évacuation des eaux usées par des prestataires de services externes, assure Apateq. Qui précise que l’acquisition d’un MarinePaq se rentabilise en quelques mois d’exploitation. Un constat renforcé depuis l’obtention en 2020 du label de la Fondation Solar Impulse, qui garantit à la fois efficacité écologique et rentabilité financière de la technologie.

Plus d’une centaine de MarinePaq sont actuellement opérationnels sur des navires dans le monde, parmi lesquels certains des plus grands porte-conteneurs en circulation.