est directrice générale adjointe du Groupe Foyer depuis le 1er mai 2024. Ingénieur statisticien et titulaire d'une maîtrise en systèmes d'information et contrôle de gestion, elle débute sa carrière dans l'assurance chez Axa à Paris en 1996. Après avoir gravi les échelons, elle s'installe à Varsovie en 2008 pour rejoindre le comité exécutif de la filiale polonaise d'Axa.
Elle y dirige la stratégie marketing du groupe pour l'Europe centrale et orientale avant de prendre en charge les marchés des particuliers et des PME. Elle est ensuite nommée directrice de la distribution d'Axa Pologne. En septembre 2012, elle devient CEO et Executive Director d'Axa Luxembourg, et en 2016, elle prend une fonction supplémentaire en tant que CEO d'Axa Wealth Europe, une entité nouvellement créée. De retour en France en 2020, elle est nommée directrice générale d'Axa France Région Ouest et, en 2022, directrice générale d'AXA Banque.
De mars 2016 à mars 2018, elle a également été présidente de l'Aca, l'Association des compagnies d'assurance et de réassurance du Luxembourg.
Que pensez-vous des quotas pour les femmes dans les conseils? Sont-ils nécessaires ou contre-productifs selon vous?
Marie-Hélène Massard. – «Par principe, je préfèrerais ne pas y avoir recours. Mais force est de constater qu’ils sont nécessaires, non seulement pour prendre conscience du manque de représentation des femmes – et par extension, du déficit de diversité dans ces instances – mais aussi, et surtout, pour inciter à agir concrètement et efficacement pour y remédier. Et le chemin est encore long et sinueux! Les quotas demeurent donc une mesure transitoire essentielle pour amorcer des changements profonds et durables.
Selon vous, comment la diversité influence-t-elle la performance d’un conseil d’administration?
«De nombreuses études ont déjà démontré une corrélation positive entre la diversité des conseils d’administration et les résultats financiers. En favorisant une plus grande variété de points de vue, la diversité apporte une richesse de perspectives, aussi bien sur les risques à mettre sous contrôle que les opportunités à concrétiser. Cette pluralité améliore la qualité des décisions qui sont prises et la performance. Néanmoins, une plus grande diversité nécessite une culture inclusive où les différents points de vue sont réellement entendus et valorisés.
Quel conseil donneriez-vous à une femme qui hésiterait à se lancer?
«Je lui recommanderais d’abord de bien s’informer afin d’avoir une compréhension claire et objective de ce que signifie être administratrice, mais aussi de prendre conscience de la richesse qu’elle peut apporter par ses compétences, son expérience ou sa vision. Échanger avec des femmes qui occupent déjà ces fonctions peut être une excellente manière de répondre à ses interrogations et de s’inspirer de leurs parcours. Enfin et surtout, je lui dirais de ne pas attendre de penser être parfaite pour se lancer!»