Marie Bourlond est coprésidente de l’Alco (Association luxembourgeoise des compliance officers) depuis six ans, et membre de son conseil d’administration depuis 11 ans. (Montage : Maison Moderne)

Marie Bourlond est coprésidente de l’Alco (Association luxembourgeoise des compliance officers) depuis six ans, et membre de son conseil d’administration depuis 11 ans. (Montage : Maison Moderne)

Dans son numéro Women on board, Paperjam met en lumière plus de 100 profils de femmes prêtes à rejoindre un conseil d’administration. Tout au long du mois de mars, découvrez divers profils de femmes ainsi que leurs points de vue et leurs idées pour un meilleur équilibre des genres dans les instances de décision. 

Administratrice au sein de l’Association luxembourgeoise des compliance officers depuis 2012 et de i-Hub depuis 2022,  a débuté sa carrière professionnelle dans le secteur financier auprès de Brown Brother Harriman comme comptable de fonds en 1994. Chief compliance officer du Groupe Bil depuis 2012, elle a occupé différents postes au sein du même groupe avec comme principal fil rouge le dispositif de contrôle interne (audit interne, operational risk management, business risk management au sein du wealth management…).

Comment gérez-vous les éventuelles résistances ou le scepticisme à votre égard?

Marie Bourlond. – «J’essaye dans une première phase de les transformer en opportunités, en challenges.       

Pensez-vous que l’égalité hommes-femmes progresse au sein des conseils d’administration?

«Non, pas suffisamment. Peut-être parce qu’ils sont dirigés par des hommes. 

Que pensez-vous des quotas pour les femmes dans les conseils?

«J’y étais farouchement opposée pendant de nombreuses années. Et finalement, je me dis que c’est sans doute un mal pour un bien. 

En tant que femme administratrice, sentez-vous une responsabilité particulière de défendre les questions de parité et d’inclusion?

«Je me sens bien évidemment dans mes différents rôles le devoir de défendre la diversité dans toutes ses dimensions. 

Selon vous, comment la diversité influence-t-elle la performance d’un conseil d’administration?

«Les angles d’analyse sont différents et sont donc de nature à susciter plus de débats, plus d’idées nouvelles. Et peut-être aussi la diversité permet-elle de moins se centrer sur nos égos respectifs mais de réfléchir davantage à d’autres intérêts sociétaux notamment.    

Selon vous, quelles solutions ou quelle politique pourraient encourager une meilleure parité?

«Et bien, j’en reviens aux quotas, et certainement à plus d’audace de la part des personnes influentes.      

Quel conseil donneriez-vous à une femme qui hésiterait à se lancer?

«De ne pas se limiter à réfléchir au risque de se lancer, mais aussi à celui de ne pas se lancer, de passer à côté de belles opportunités de développement professionnel et personnel, de rester dans sa zone de confort.»