avait annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat de vice-président au profit d’un mandat de questeur. Cinq autres candidats s’étaient déclarés: Fabienne Keller, Andrey Kovatchev, Miriam Lexmann, Pál Szekeres et Kosma Złotowski. Au premier tour, Andrey Kovatchev a recueilli 559 votes, suivi par Marc Angel (461 voix), Miriam Lexmann (459 voix) et Fabienne Keller (398 voix). Kosma Złotowski a complété le casting.
Marc Angel succède à ces responsabilités à qui vise un poste de commissaire. Par essence administratif, ce mandat est néanmoins stratégique car il permet d’être au courant en amont de toute discussion concernant les lieux de travail du Parlement, les bâtiments ou encore le recrutement du personnel. Et de toute initiative qui viserait à déplacer des bureaux à Luxembourg ou à Strasbourg vers Bruxelles… Un sujet toujours politiquement sensible. Avant Marc Angel et Christophe Hansen, une autre personnalité politique avait occupé ce poste de 2004 à 2014: Astrid Lulling (CSV). Élue au Parlement européen en 1989, elle y siégea sans interruption jusqu’en 2014. «Elle a joué un rôle décisif pour que le bâtiment Konrad Adenauer soit construit au Luxembourg, ce qui permet d’assurer une continuité de la présence du Parlement dans le pays», confiait à Paperjam .
Le Bureau du Parlement est constitué
Avec l’élection des questeurs, le Bureau du Parlement européen est constitué pour la première moitié de la législature. Mardi, c’était , suivie par ses 14 vice-présidents, trois portant les couleurs du PPE: Sabine Verheyen (DE), Ewa Kopacz (PL) et Esteban González Pons (ES); cinq venant du groupe socialiste S&D: Katarina Barley (DE), Pina Picierno (IT), Victor Negrescu (RO), Christel Schaldemose (DK) et Javi López (ES); deux issus du groupe libéral Renew: Martin Hojsík (Renew, SK) et Sophie Wilmès (Renew, BE); deux portant les couleurs du groupe populiste CRE: Roberts Zīle (LV) et Antonella Sberna (IT); un Vert: Nicolae Ştefănută (RO); et un membre du groupe La Gauche: Younous Omarjee (FR).
Ensemble, ils forment le Bureau du Parlement dont le rôle est d’établir les règles de fonctionnement de l’institution, d’élaborer l’avant-projet de budget et de gérer les questions administratives, de personnel et d’organisation. Les vice-présidents peuvent, si nécessaire, remplacer la présidente pour présider les débats en session plénière et représenter le Parlement lors de cérémonies ou d’actes déterminés.
Les cordons de la bourse
Les questeurs sont également membres du Bureau. Ils sont réunis au sein du collège des questeurs qui est l’organe du Parlement européen responsable des questions administratives et financières intéressant directement les députés et leurs conditions de travail. Parmi ses taches, il en est une cruciale pour les partis politiques siégeant: la fixation des montants qui leur sont alloués.
«Lors de l’élection des membres du Bureau, les groupes politiques veillent à ce que les vice-présidents et les questeurs reflètent largement la composition numérique des groupes, en tenant compte des résultats de l’élection du président», indique le règlement du Parlement. Le portefeuille de chaque vice-président ou questeur comprend des responsabilités spécifiques au sein du Bureau qui seront attribuées par la présidente dans les jours qui viennent.
Prochaine échéance: le grand oral d’Ursula von der Leyen
Jeudi, les députés devront se prononcer sur la prochaine présidente de la Commission. Ursula von der Leyen se présentera devant eux. Après sa déclaration de politique générale, il sera procédé au vote. Un vote dont la seule inconnue résidera dans le fait de savoir si elle attirera sur son nom d’autres députés que ceux de sa majorité – PPE, S&D et Renew –. Les tractations au sein du Conseil concernant la répartition des portefeuilles pourront alors «officiellement» commencer. La première session plénière de la dixième législature se termineront vendredi avec la constitution des commissions dont le nombre et les effectifs numériques sont connus dans l’après-midi.