En 2015, après avoir décortiqué la scène gastronomique variée et multiculturelle de Bruxelles, René Sépul s’attaquait à la Wallonie pour un ouvrage qui annonce lui-même, en quatrième de couverture, être «un peu plus qu’un livre de cuisine». Et c’est bien vrai: l’auteur y a non seulement sélectionné une bonne vingtaine d’adresses gourmandes, de l’étoilé au bistrot, mais ne s’est pas arrêté à leurs cartes, loin de là.

Il a partagé le quotidien des chefs, des habitué(e)s des lieux et de gourmets en tous genres, a discuté avec tout ce joli petit monde, en a extrait des passages truculents, des expériences inédites, de chouettes photos et des recettes pas piquées des hannetons...

Des univers qu’il fait toujours aussi bon découvrir, quand bien même la situation dans certains établissements n’est aujourd’hui plus la même et que l’un ou l’autre a même tiré sa révérence depuis... Ainsi, si , redécouvrir des recettes de saison de ce chef moteur de «Génération W» – collectif de jeunes chefs wallons qui souhaite rebooster une cuisine contemporaine qui fait la part belle aux terroirs locaux –, comme le «filet de perdrix, consommé de gibier au chou vert, coulis d’épinard au beurre noisette, oignon rouge au vinaigre de cabernet et laitue de mer cristallisée», qui semble aussi bon que son intitulé n’est long, fait franchement plaisir.

Bien sûr, quelques nouveaux noms qui font briller la gastronomie wallonne seraient très probablement présents dans une édition 2020 de l’ouvrage; on pense notamment aux jeunes étoilés Jean Vrijdaghs et Sébastien Hankard du Gastronome à Paliseul et dont Paperjam Foodzilla vous donnera très bientôt quelques impressions... Mais «Mange Wallonie» garde ce côté intemporel et devrait se trouver dans toutes les bonnes bibliothèques gourmandes de la région.

«Mange Wallonie», de René Sépul et Cici Olsson, ; 15€ (ça sent le cadeau de Noël qui va bien!)

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