Après les capteurs qui font retentir une alarme si un conducteur s’endort au volant, les capteurs qui déclenchent une vibration si quelqu’un s’affaisse sur son ordinateur, dans sa position de travail professionnelle ou en jouant à un jeu vidéo, comme un grand-père ou un père lancerait un «redresse-toi!».
À 150 dollars, le dispositif est le fruit du travail de la start-up coréenne Neurabody – ex-Posture AI –créée il y a seulement deux ans et qui a implanté son centre de recherche en intelligence artificielle et en innovation l’an dernier au Luxembourg. La start-up prévoit également de lancer un siège intelligent et des dispositifs de soutien lombaire intelligents en 2025 et 2026. Avec le logiciel, c’est une solution tout-en-un pour les personnes souffrant de douleurs dorsales chroniques, ciblant toute la colonne vertébrale, de la tête à la lordose lombaire.
Neurabody compte environ 500 utilisateurs actifs, parmi lesquels LG Academy et Dongyang Life Insurance. Lancé au premier trimestre pour les early adopters, le produit a permis de générer 100.000 dollars au deuxième trimestre et les premiers revenus seront enregistrés au Luxembourg d’ici la fin de l’année, dit un communiqué de presse.
«L’impact sociétal et économique du mal de dos est énorme. Nous voyons une perte de productivité due aux jours de travail manqués et une dépendance aux médicaments pour soulager la douleur. En même temps, les conseils pour remédier au mal de dos sont variés et même contradictoires. Nous avons besoin d’innovation dans ce domaine, d’autant plus que le mal de dos est la principale cause d’invalidité dans le monde», affirme William Choi, cofondateur de Neurabody, après avoir lui-même souffert de mal de dos.
«Notre technologie analyse les données de posture provenant du capteur pour détecter les habitudes et les comportements. Les utilisateurs peuvent surveiller leur posture tout au long de la journée via une application mobile dédiée. Elle fournit des informations détaillées sur les moments où vous êtes en mauvaise posture, par exemple en vous faisant savoir si vous avez tendance à vous pencher en avant après 16 heures pendant les jours de travail. L’idée est d’aider les utilisateurs à devenir conscients de leurs petites habitudes sournoises et à les corriger. De plus, en utilisant ces données de posture, nos modèles d’apprentissage automatique prédisent la probabilité de douleur dorsale et recommandent des exercices pour atténuer le risque», explique Susan Kim, responsable de la recherche et analyste de données chez Neurabody.
Ces produits ne sont pas seulement faits pour les travailleurs passant des heures assis devant un bureau, mais aussi pour les compagnies d’assurances qui cherchent à améliorer le bien-être des employés et même pour les joueurs d’e-sport.