La maison présente une forme compacte, fermée côté rue. (Photo: Andrés Lejona)

La maison présente une forme compacte, fermée côté rue. (Photo: Andrés Lejona)

Entourée d’arbres, la villa Weidendall se trouve au bout d’une impasse résidentielle, au sommet d’une petite colline. L’environnement est propice au calme et au repos. C’est sur ce terrain escarpé, mais privilégié, qu’une famille a choisi de faire construire sa nouvelle demeure avec Rodolphe Mertens Architects.

Auparavant, une maison sans relation avec le jardin avait été construite ici dans les années 1960. La décision de la démolir a été prise pour permettre de construire, avec l’aide de Rodolphe Mertens Architects, cette villa en béton aux lignes contemporaines.

Côté rue, la maison semble massive, relativement fermée. Mais c’est pour mieux s’ouvrir côté jardin, où elle se déploie en forme de L.

À l’intérieur, on est saisi dès l’entrée par le jeu de niveaux des différents plateaux et de vues croisées qui est mis en place. Partout, la relation avec l’extérieur est maintenue, que ce soit vers le jardin et ses magnifiques arbres ou vers les deux patios intérieurs créés pour l’occasion dans l’axe de la maison, à deux niveaux différents: l’un légèrement enterré et apportant de la lumière à l’étage en sous-sol; l’autre offrant un jardin protégé des regards à l’étage.

Depuis l’entrée, on ressent le tassement et la dilatation de l’espace qui sont proposés dans cette maison.

En contrebas de l’entrée, la pièce à vivre s’ouvre dans toute sa générosité. En un seul grand espace ouvert visuellement s’articulent salle à manger, espace salon avec cheminée et, à l’opposé, cuisine donnant sur une terrasse. Un claustra à l’armature finement travaillée sépare, sans coupure visuelle, la cuisine de l’espace repas. Le salon est inspiré des aménagements typiques des années 1970 et prend place devant la cheminée de manière légèrement enterrée. Partout, le béton est apparent. La cheminée révèle un travail très soigné de l’acier.

À l’étage, on trouve les chambres, salles de bains et espaces de bureau. Dans plusieurs des chambres, les baies offrent des vues cadrées sur la nature environnante. Le mobilier dans la chambre des enfants est réalisé sur mesure, inspiré du mobilier des cabines de bateau.

Au sous-sol, en plus d’un atelier, on trouve une salle de télévision, les locaux techniques et une buanderie, une cave à vins à l’esthétique soignée, et présentant, ô surprise, un mur vitré donnant sur l’ascenseur à voiture, dont certaines sont de collection. À cela il faut enfin ajouter une généreuse piscine couverte, un espace fitness et wellness, l’ensemble étant simplement séparé du jardin par des baies vitrées les plus discrètes possible.

Le maître d’ouvrage souhaitait avoir une architecture inspirée du modernisme des années 1930 et de son désir de sérénité et de silence. Du côté des matériaux, ils sont le plus contenus possible: béton, verre, vieux pin autrichien, marbre, métal. La mise en œuvre du métal était un souhait du maître d’ouvrage, en hommage à sa région d’origine, berceau de l’industrie métallurgique, le sud du Luxembourg. Rodolphe Mertens a donc proposé de l’utiliser dans la conception du mobilier intérieur et des claustras.

Fiche technique

Maître d’ouvrage: Privé

Architecte: Rodolphe Mertens Architects

Project manager: QBuild

Ingénieur structure: AuCARRÉ

Ingénieur technique: CES

Bureau de contrôle: OGC

CPE: Cocert

Localisation: Grand-Duché de Luxembourg

Livraison: 2020

Cet article a été rédigé pour le hors-série Paperjam Architecture + Real Estate, paru le 12 novembre 2020 et disponible à l’achat en kiosques ou sur .

Le contenu du hors-série est produit en exclusivité pour le hors-série, il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.