Le projet a commencé en 2020 alors qu’ et Aurélie Frédureau travaillaient encore chez Immobel et développaient LuxRED en parallèle sur leur temps personnel, avec l’aide de deux employés. Mais depuis le 1er avril dernier, ils ont sauté le pas de l’entrepreneuriat à 100% et ne travaillent plus que pour leur société de développement immobilier.
Chacun de leur côté, ils ont déjà un beau parcours à leur actif et la création de LuxRED est la suite logique du développement de carrière de ces deux professionnels de l’immobilier. Olivier Bastin a en effet travaillé pendant 15 ans chez JLL, puis est passé du côté du développement immobilier en travaillant pendant 11 ans chez Immobel. «Aujourd’hui, j’ai envie d’écrire le troisième chapitre de ma vie professionnelle et de développer ma propre entreprise», précise Olivier Bastin.
De son côté, Aurélie Frédureau a travaillé quatre ans chez Iko Real Estate, puis six ans chez Immobel où elle a rencontré Olivier Bastin et a appris à travailler avec lui. «LuxRED est pour moi l’occasion de combiner mon désir d’avoir ma propre entreprise avec ma passion pour l’immobilier», indique Aurélie Frédureau.
Une arrivée dans un marché incertain?
«Certaines personnes étaient très sceptiques quand nous avons annoncé que nous quittions un grand bateau pour naviguer dans cette petite barque, et ce, en pleine tempête», confie Olivier Bastin. «D’autres au contraire, pensent comme nous que le momentum est excellent, car quoi de mieux que d’entrer sur un marché quand il est en bas du cycle?»
Pour eux en tout cas, pas de crainte sur l’avenir de leur société, car les besoins en immobilier sont bien là. «Chaque projet doit avant tout trouver sa place dans son environnement et être pensé en fonction de son public cible», assure Olivier Bastin. «On ne va pas faire que du haut de gamme ou du logement abordable, mais réaliser les projets en fonction de différents paramètres relatifs à chacun, pour qu’ils soient les plus appropriés et ajustés possibles.»
Afin de bien positionner chaque produit, ils souhaitent accorder une grande importance à la phase de conception. «Quelle que soit la typologie du projet, il faut aller dans le fond des choses et l’analyse pour bien positionner le produit. C’est primordial, car c’est là où la valeur se crée», ajoute Aurélie Frédureau.
Du résidentiel, mais pas exclusivement
Les quatre premiers projets lancés sont résidentiels: une résidence de dix appartements, Auguste V, est en cours de finition près du parc de Merl à Luxembourg; deux autres de six appartements sont en cours à Kehlen; une résidence de 22 appartements est en conception au Val Sainte-Croix à Belair; et un dernier projet, qu’ils annoncent comme «novateur», pourra prochainement être dévoilé. «On étudie aussi des projets de coliving», précise Aurélie Frédureau.
Pour autant, LuxRED n’entend pas se limiter au secteur résidentiel. Les fondateurs ont en effet une expérience et un savoir-faire plus large qui touchent aussi bien à l’immobilier commercial qu’aux bureaux, ils souhaitent par conséquent investir ces secteurs dès que l’occasion se présentera.
Aussi une offre de services
En plus des développements de nouveaux projets, LuxRED entend aussi proposer une offre de services pour des acteurs locaux et internationaux qui ont envie d’accroitre leur présence au Grand-Duché. «Nous appréhendons le marché en sachant que les vieilles recettes ne vont plus forcément fonctionner dans les prochains mois et qu’il faut regarder les choses différemment», éclaire Olivier Bastin.
«Il y a des investisseurs étrangers qui ont déjà investi au Luxembourg, mais qui n’ont pas encore réellement de bras armé. Ces personnes peuvent être intéressées par l’acquisition des sites loués, avec la perspective de pouvoir les redévelopper par la suite. Pour cela, ils ont besoin d’équipes sur place qui sont à même de créer cette valeur. C’est notamment ce service de revalorisation foncière et immobilière que nous proposons.»
Par ailleurs, LuxRED envisage aussi de travailler avec des family offices, par exemple pour proposer un investissement dans une résidence entière afin d’avoir un revenu locatif régulier et une plus-value future en cas de revente. Tout comme de collaborer avec des entreprises qui souhaitent investir dans la pierre pour leurs propres besoins. «Pour le moment les discussions avec ce type de clients sont encore au stade embryonnaire, mais nous comptons développer ce service à l’avenir», assure Olivier Bastin.