CBDC. Quatre lettres qui n’ont rien à voir avec le cannabis et son CBD et qui crispent d’ailleurs toute la galaxie des banquiers centraux. Quatre lettres pour «Central Bank Digital Currency» ou «monnaie numérique de banque centrale» en français dans le texte. Quatre lettres que tout le monde financier met à sa sauce, des Chinois qui ont déjà lancé la leur à la Banque centrale européenne à la Commission européenne, nettement plus mesurée.
Pourquoi? Parce que ces CBDC doivent s’appuyer sur une nouvelle infrastructure qui permettrait, par exemple, au commun des mortels de remplacer ces euros qui trainent au fond de leurs poches par des e-euros dans un portefeuille numérique dans leur smartphone. Ceci afin de payer les petits achats du quotidien plus facilement, . La question du plafond est en suspens et celles de la lutte anti-blanchiment ont déjà été résolues par les experts de deux banques centrales.
Car après avoir déjà eu les honneurs de deux Banques centrales, la Schweizerischen Nationalbank (SNB) en 2021 et , la technologie luxembourgeoise , développée notamment par Leon Schumacher, a reçu les honneurs du Parlement suisse. Emmenés par le libéral vert Jörg Mäder, 15 députés demandent au gouvernement suisse «quelle réglementation est encore indispensable à déployer un système de paiement anonyme via la banque centrale suisse en Suisse et à quelle échéance ce sera possible», en citant expressément Taler comme solution qui répond à toutes les problématiques.
Comment ça marcherait? «Le système GNU Taler fournit un modèle d’instrument numérique au porteur qui existe localement dans un portefeuille, tout comme les billets de banque physiques. […] Il serait émis par la banque centrale et distribué aux banques commerciales, tout comme les billets de banque. L’émission est centrale et non dans un grand livre distribué. La banque centrale n’interagit pas directement avec les clients dans ce modèle, et les seules informations qu’il reste à la banque centrale est une liste des pièces dépensées. Les clients retirent les pièces numériques à leur banque commerciale qui supervise la conformité KYC et AML. Les pièces sont conservées dans des portefeuilles électroniques, ce qui pourrait être sur un smartphone ou sur d’autres appareils électroniques, d’où ils peuvent être dépensés chez un marchand», ont détaillé les experts de la SNB.
«La confidentialité des données de transaction vis-à-vis de la banque ainsi que du commerçant est garantie par des techniques cryptographiques. Les revenus du côté commerçant sont cependant transparents et donc imposables. Les pièces gagnées par le commerçant sont déposées à la banque du commerçant, qui est à nouveau responsable des procédures KYC et AML. La double dépense est contrôlée par vérification des pièces vis-à-vis de la base de données de la liste des pièces dépensées à la banque centrale.»
La solution luxembourgeoise a procédé à (combien de transactions peut-elle supporter par seconde) pour parvenir à 28.500 contre 7.000 en moyenne pour le réseau de Visa, qui est toutefois dimensionné pour arriver à 45.000. Autrement dit, il est parfaitement capable de répondre aux besoins suisses.
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