Opéra Énergie a de l’énergie à revendre. Et à un moment où les factures s’envolent et où changer de fournisseur est plus facile, ça tombe bien: les entreprises sont aussi nombreuses que les particuliers à tenter l’aventure pour diminuer leurs charges. C’est là que le courtier français entre en piste. Plus de 13.000 entreprises, des syndicats de copropriété et des acteurs publics lui ont confié le soin de trouver de nouveaux fournisseurs parmi la palette de 30 fournisseurs d’énergie qu’il a réussi à convaincre – dont Enovos Luxembourg considéré comme «un fournisseur historique» de la success-story française.
La récente disparition des tarifs règlementés de vente de gaz naturel et d’électricité (au 1er décembre 2020 pour les professionnels et au 1er juillet dernier pour les copropriétés par exemple pour le gaz, et fin 2020 pour l’électricité) a touché 179.000 sites de consommation en gaz naturel et 435.000 sites en électricité
Ce jeudi 14 septembre, une participation minoritaire a été reprise par le fonds de private equity luxembourgeois Oraxys et à la BPI, la Banque publique d’investissement en France. La participation avait été acquise dès 2017 par Odyssée Venture pour 1 million d’euros. Le chiffre d’affaires, alors de 1,5 million d’euros (2016) «a été multiplié par 16», dit le communiqué de presse. L’entreprise française, labellisée «French Tech» (2017), «Pépite» (2019), et «Scale Up Excellence» (2021), s’appuie sur une plateforme technologique développée en interne.
La transition verte dans le viseur
«Le positionnement d’Opéra Énergie est en parfaite cohérence avec la stratégie d’investissement du fonds Oraxys Environment 2 qui a pour objectif de développer des entreprises en Europe, entre autres, avec des avantages compétitifs reposant sur certains KPIs ESG. Nous sommes convaincus par le savoir-faire digital, les compétences en énergie et la proximité des équipes d’Opéra Énergie avec leurs clients pour devenir un acteur de référence de la transition énergétique en Europe», a commenté un des associés de l’équipe industrielle d’Oraxys, Michel Crochon.
Les trois fondateurs historiques, Jean-Sébastien Degouve, Nicolas Chevallier et Julien Teddé, conservent une participation majoritaire. L’entrée au capital d’Oraxys et de Bpifrance vise à accélérer l’extension des activités du groupe (140 personnes) vers les métiers de la transition énergétique, avec pour objectif de réaliser au minimum 25% de son chiffre d’affaires dans ces nouveaux métiers à horizon 2028, et vers d’autres pays européens.
À l’instar d’une autre prise de participation annoncée il y a un an par le fonds Oraxys Environment 2 (dans l’entreprise de portes-fenêtres Wako), le montant de la transaction n’a pas été communiqué.