Paul Ernster termine soigneusement son décompte: 39 ouvrages composent l’assortiment dédié à l’apprentissage du luxembourgeois dans l’enseigne de librairies, une gamme certes moins vaste que celle disponible pour l’apprentissage de langues comme l’anglais par exemple, mais un assortiment qui se diversifie et s’accroît au fil des ans.
Véritable best-seller, le manuel de l’INL «Schwätzt Dir Lëtzebuergesch» représente, avec ses trois tomes, plus de la moitié des ventes du rayon. L’ouvrage est utilisé aussi bien par les élèves de l’INL que ceux d’autres écoles.
«Le luxembourgeois est la langue la plus demandée», confirme le directeur administratif et financier de l’enseigne aux 10 points de vente dans le pays. Celui-ci connaît un pic des ventes en septembre dans ce rayon, preuve que la rentrée est aussi palpable sur le marché de l’apprentissage linguistique.
Des offres ciblées pour un marché de niche
La gamme tend à se diversifier avec des ouvrages à destination par exemple des anglophones. «Le livre ‘Learn Luxembourgish’ est le plus demandé des expatriés anglophones ainsi que de la part de clients américains via notre site web», abonde le responsable.
En 10 ans, le volume des ventes de livres d’apprentissage du luxembourgeois a quasi doublé chez Ernster.
«En 10 ans, le volume des ventes de livres d’apprentissage du luxembourgeois a quasi doublé chez Ernster», ajoute-t-il. Le marché reste cependant une petite niche truffée d’éditeurs locaux. Seul le français Assimil s’y est aventuré avec la parution de cinq ouvrages.
Une digitalisation complémentaire
Quant aux parutions de l’INL qui représentent le gros du volume, celles-ci sont complétées depuis quelques semaines par une version disponible pour le niveau B2. «Ce niveau nécessite un outil d’apprentissage qui permet des mises à jour régulières en fonction de l’actualité, c’est aussi une approche différente avec des élèves qui apprennent de façon plus autonome», justifie Luc Schmitz, directeur adjoint de l’INL.
Une évolution qui ne sonne toutefois pas la fin de l’ouvrage puisque les trois premiers tomes, dédiés aux niveaux A1, A2 et B1, resteront imprimés, mais verront arriver des outils complémentaires digitaux. «L’idée est de scanner un code imprimé sur la page pour accéder à des contenus supplémentaires comme des exercices et des informations détaillées.» Plus que jamais, l’apprentissage du luxembourgeois passe par le multicanal.