Les femmes sont moins actives physiquement que les hommes au Luxembourg: 59% d’entre elles pratiquent une activité physique, contre 64% chez les hommes. Ici une photo de l’ING Night Marathon 2018. (Photo: Nader Ghavami / Archives)

Les femmes sont moins actives physiquement que les hommes au Luxembourg: 59% d’entre elles pratiquent une activité physique, contre 64% chez les hommes. Ici une photo de l’ING Night Marathon 2018. (Photo: Nader Ghavami / Archives)

39% de la population luxembourgeoise a une activité physique insuffisante, un taux sensiblement au-dessus de la moyenne des 162 pays étudiés. Ce qui ne manque pas d’avoir des conséquences sur la santé. Un problème qui serait d’autant plus prégnant en période de pandémie.

39% de la population luxembourgeoise a une activité physique insuffisante, selon une étude du Global Observatory for Physical Activity (Gopa!) dont les résultats ont été publiés mercredi par le Luxembourg Institute of Health (LIH).

Une tendance plus forte que la moyenne des 162 pays étudiés, où autour de 30% de la population a une activité physique insuffisante. Dans les extrêmes, seuls 6% de la population tanzanienne sont inactifs physiquement, contre jusqu’à 73% en Jordanie.

L’inactivité physique frappe d’ailleurs davantage les femmes que les hommes au Luxembourg: quand 64% de la population masculine pratique une activité physique, cette part tombe à 59% pour les femmes.

Outre le fait de ne pas pratiquer d’activité physique, les Luxembourgeois passent aussi beaucoup de temps assis, remarque l’étude: 5,1 heures par jour, plaçant le pays parmi les nations les plus sédentaires du monde.

9,8% des décès

Or, ce manque d’activité physique n’est pas sans conséquence: au Luxembourg, 9,8% des décès seraient dus à de l’inactivité physique en 2020, contre 9% en moyenne globale.

Pourtant, les politiques de sensibilisation et d’incitation menées par le pays ne manqueraient pas, selon l’étude: le plan national 2018-2025 «Gesond iessen, Méi bewegen» (manger sain, bouger plus), la stratégie globale pour une mobilité durable (2012) et le programme thérapeutique sport et santé (2017) en sont quelques exemples.

Des initiatives d’autant plus nécessaires que la crise sanitaire et les mesures anti-Covid rendent encore plus cruciale l’activité physique pour contrecarrer les effets négatifs sur la santé de l’actuelle «pandémie d’inactivité physique», rappelle l’étude.