«Le niveau des investissements reste très élevé», assure l’échevin aux finances de la Ville de Luxembourg, Laurent Mosar (CSV). «Lors d’une crise, il faut agir de manière anticyclique, donc il est important d’investir.» (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

«Le niveau des investissements reste très élevé», assure l’échevin aux finances de la Ville de Luxembourg, Laurent Mosar (CSV). «Lors d’une crise, il faut agir de manière anticyclique, donc il est important d’investir.» (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Marquée par la crise, la Ville de Luxembourg affiche un déficit de 40 millions d’euros en 2022 et une prévision de perte s’élevant à plus de 100 millions pour 2023. Laurent Mosar reste «optimiste» et, se reposant sur une confortable réserve, se félicite d’investissements qui restent «à un niveau très élevé».

«Nous avons dû préparer le budget dans des temps difficiles», prévient l’échevin aux finances, (CSV), alors que le projet de budget 2023 de la Ville de Luxembourg, présenté lundi 5 décembre en conseil communal, sera débattu vendredi prochain et voté lundi 12 décembre.

Les «temps difficiles» font évidemment référence à la crise énergétique qui, de par l’augmentation des prix de l’énergie, «pose de grands défis à la Ville de Luxembourg», ajoute-t-il. Cela se fait d’ailleurs ressentir sur le budget de la capitale: après un bénéfice en 2021 de 20 millions d’euros, le déficit est de 40 millions en 2022 et les prévisions tablent sur plus de 100 millions de pertes en 2023.

Laurent Mosar se dit malgré tout «optimiste»: le déficit 2022 est bien moindre que celui prévu à l’origine – de 130 millions –, et selon lui, ce phénomène de réduction entre prévision et réalité pourrait se reproduire en 2023, même si «cela dépend de l’évolution de la situation économique, qui n’est pas évidente», admet-il. En outre, les fonds de la commune restent tout de même à un niveau supérieur à un milliard d’euros, ce qui laisse une marge de manœuvre confortable.

Budget ambitieux?

Un matelas financier qui permet de continuer à augmenter les investissements dans une ville en croissance constante. «Le niveau des investissements reste très élevé», assure Laurent Mosar. «Lors d’une crise, il faut agir de manière anticyclique, donc il est important d’investir», explique-t-il. En particulier dans le social, comme en témoigne un quasi-doublement du budget en deux ans: 11 millions en 2021, 16 millions en 2022 puis 20,7 millions en 2023.

«Dans l’ensemble, ce budget est ambitieux sur les questions sociales et environnementales», assure l’échevin aux finances. Pour exemple, il cite aussi le budget, «en constante augmentation», des transports publics, notamment les bus et les trains, qui s’élève à 144,7 millions d’euros.


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Membre du principal parti d’opposition à la ville, le conseiller communal (déi Gréng) n’affiche pas le même enthousiasme. Selon lui, le collège échevinal manque d’ambition, notamment sur les questions du climat ou du logement. Celui qui est pour les prochaines élections communales de juin 2023 estime ainsi que «les moyens sont bien là, avec beaucoup de réserve disponible, mais sans la volonté politique de s’attaquer aux énormes défis auxquels la ville doit faire face».