Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a annoncé ce samedi 24 août qu’il allait, en concertation avec le Premier ministre Xavier Bettel, «proposer au prochain Conseil de gouvernement de geler la décision relative à la signature» de cet accord de libre-échange. (Photo: Matic Zorman/archives)

Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a annoncé ce samedi 24 août qu’il allait, en concertation avec le Premier ministre Xavier Bettel, «proposer au prochain Conseil de gouvernement de geler la décision relative à la signature» de cet accord de libre-échange. (Photo: Matic Zorman/archives)

Alors que l’Amazonie connaît actuellement d’importants incendies, le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a annoncé samedi qu’il proposerait à ses collègues du gouvernement de geler la décision relative à la signature de l’accord négocié fin juin avec le Mercosur.

24 heures après l’annonce d’Emmanuel Macron de «s’opposer à l’accord Mercosur en l’état», le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes, , a annoncé samedi 24 août qu’il allait, en concertation avec le Premier ministre , «proposer au prochain Conseil de gouvernement de geler la décision relative à la signature de (cet) accord».

Cet accord de libre-échange a été signé le 28 juin dernier entre l’UE et le Mercosur – Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay.

«L’accord négocié avec le Mercosur contient un chapitre consacré au développement durable et notamment au respect des normes sociales et environnementales, y inclut l’obligation de ratifier et de mettre en œuvre l’accord de Paris sur le changement climatique. Ce chapitre prévoit un mécanisme de résolution en cas de non-respect des engagements», explique Jean Asselborn dans le communiqué de presse du ministère.

La déforestation mise en cause

L’Amazonie, poumon vert de la planète, est actuellement en proie à de terribles incendies. Le président du Brésil Jair Bolsonaro est notamment accusé par Emmanuel Macron d’avoir «menti» sur ses engagements en faveur de l’environnement. Le président français pointe notamment du doigt «l’inaction de Jair Bolsonaro face au changement climatique, y compris sur les incendies.»

«Face au déboisement de l’Amazonie ayant pour conséquence des incendies dramatiques, le ministre des Affaires étrangères et européennes rappelle que le gouvernement luxembourgeois s’attend à ce que les partenaires du Mercosur respectent, avant même la conclusion de l’accord négocié, les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris», ajoute le communiqué du ministère luxembourgeois.

La déforestation est mise en cause dans les incendies qui ravagent actuellement l’Amazonie. (Photo: Shutterstock)

La déforestation est mise en cause dans les incendies qui ravagent actuellement l’Amazonie. (Photo: Shutterstock)

«Cela signifie que le Luxembourg ne pourra pas donner son accord à la signature de l’accord si le Brésil ne se prépare pas à respecter dès à présent les obligations qu’il a contractées au titre de l’accord de Paris et dans le cadre des négociations avec l’Union européenne. Un changement de cap est donc nécessaire, et le Luxembourg appelle l’ensemble des partenaires à s’ouvrir au dialogue et à la concertation pour œuvrer à ce revirement», ajoute Jean Asselborn.