«Le taux de cas positifs est fortement corrélé à un certain nombre de facteurs, parmi lesquels le taux de tests. Le Luxembourg a le plus haut taux de tests», constate le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) dans un rapport publié le 10 août. «L’augmentation du nombre de cas reportés par le Luxembourg s’explique en partie par la nette augmentation du nombre de tests résultant de la mise en place d’une stratégie de dépistage étendue, qui inclut le dépistage des personnes asymptomatiques.»
Alors que le Luxembourg a été récemment du fait de l’augmentation du nombre de cas, le gouvernement, dont le Premier ministre (DP), s’insurgeait de ce que le Luxembourg Une stratégie pourtant recommandée par l’ECDC et l’OMS. «Il est conseillé de faire beaucoup de tests, donc on ne doit pas nous punir pour ça», déclarait-il ainsi le 16 juillet dernier.
L’ECDC vient d’une certaine manière confirmer les propos du Premier ministre. Car si le Luxembourg avait le plus important nombre relatif de cas positifs enregistrés les deux semaines précédant le 2 août (avec 209 cas pour 100.000 habitants, contre 79 pour le deuxième, la Roumanie), le pays teste, et de loin, le plus.
5,7 fois plus que le Danemark
Avec plus de 10.659 tests pour 100.000 habitants effectués pour la semaine du 20 juillet, le Luxembourg a testé 5,7 fois plus que le deuxième pays qui teste le plus, le Danemark (1856), et 15 fois plus que la moyenne européenne (710).
Par comparaison, les pays frontaliers du Luxembourg ont, sur cette même période, moins testé que la moyenne européenne, avec 683 tests pour 100.000 habitants effectués en France, 679 en Allemagne et 610 en Belgique.
Cependant, l’ECDC rappelle que cette augmentation du nombre de cas reste préoccupante. Car en parallèle de l’augmentation du nombre de cas positifs enregistrés, le nombre de personnes hospitalisées a aussi augmenté, «ce qui suggère fortement que l’augmentation du nombre de cas n’est pas seulement liée à la hausse du nombre de tests».