Liz Wenger: «Quand on veut visiter le Canada, on pense d’abord à la nature, mais il faut aussi absolument visiter la ville de Toronto, qui est maintenant juste derrière New York et Los Angeles en termes de taille.» (Photo: DR)

Liz Wenger: «Quand on veut visiter le Canada, on pense d’abord à la nature, mais il faut aussi absolument visiter la ville de Toronto, qui est maintenant juste derrière New York et Los Angeles en termes de taille.» (Photo: DR)

Partis pour des raisons professionnelles ou pour changer de vie, les Luxembourgeois de l’étranger n’en oublient pas pour autant leur pays. Direction Toronto, au Canada, où vit Liz Wenger, la créatrice du site internet learnluxembourgish.com, qui a pour objectif d’enseigner le luxembourgeois aux anglophones.

Pourquoi avez-vous quitté le Luxembourg?

Liz Wenger.– «J’ai suivi mon mari, qui s’était vu proposer une nouvelle opportunité professionnelle au Canada.

Quels sont vos projets pour le reste de l’année?

«Une fois au Canada, j’ai écrit un livre pour apprendre le luxembourgeois aux anglophones, et après, j’ai développé des cours en ligne par Skype, qui ont entre-temps aussi été certifiés par le ministère de l’Éducation au Luxembourg. À l’avenir, j’aimerais bien contribuer encore plus au matériel didactique qui existe au Luxembourg en vue de faciliter l’accès à notre langue et de favoriser l’intégration.

En quoi le pays vous manque-t-il?

«Nous revenons au Luxembourg une fois par an, et nous sommes toujours contents de retrouver sa culture unique en Europe, ses fêtes et événements locaux, ses résidents fiers qui prennent soin des alentours et qui cultivent les anciennes coutumes, et la joie de vivre dans un vieux centre historique aux nombreuses influences culturelles, gastronomiques et économiques.

J’ai l’impression que le Canada est parfois trop grand pour permettre aux petits producteurs de payer pour la distribution de ses produits.

Liz Wengercréatrice du site internet learnluxembourgish.com

Aussi, je constate que les gens prennent plus de temps pour manger qu’en Amérique, et que c’est important de savourer et d’apprécier ce que l’on mange. Le Luxembourg soutient les petits producteurs, ce qui fait qu’il y a plus de variété sur le marché. J’ai l’impression que le Canada est parfois trop grand pour permettre aux petits producteurs de payer pour la distribution de ses produits.

Envisagez-vous de rentrer?

«Oui, peut-être. Nous avons toujours l’esprit ouvert.

La perception du pays est-elle différente de l’étranger?

«Bien sûr, on a une autre vision d’un pays de l’extérieur, puisqu’on est aussi moins conscient d’éventuels problèmes internes ou scandales politiques. Je trouve que le Luxembourg s’est bien positionné ces dernières années en tant que pays très avancé dans le domaine des technologies, à l’esprit ouvert envers les start-up dans divers secteurs. Les investissements dans la production de films et le développement de la place financière sont également remarqués depuis l’étranger.

Votre conseil pour visiter le lieu ou la région où vous résidez?

«Quand on veut visiter le Canada, on pense d’abord à la nature, mais il faut aussi absolument visiter la ville de Toronto, qui est maintenant juste derrière New York et Los Angeles en termes de taille. C’est une ville très dynamique, avec de nombreux endroits charmants et une ambiance unique prise entre l’Amérique et l’Europe.

Un conseil à des visiteurs étrangers pour découvrir le Luxembourg?

«Bien que le Luxembourg soit petit, il faut se laisser le temps et planifier plusieurs jours pour visiter la ville et le reste du pays et pouvoir apprécier son mode de vie unique au cœur de l’Europe. Réservez plusieurs restaurants différents, savourez les produits locaux, profitez de la beauté de la nature et de l’arrière-plan historique!»