Brexit ou pas Brexit? Le communiqué diffusé vendredi soir par la Bourse de Luxembourg ne mentionne pas la sortie prochaine du Royaume-Uni de l’UE, mais le Mécanisme européen de stabilité (MES) a aussi besoin de prévisibilité juridique dans l’émission de ses obligations.
Des obligations qui étaient jusqu’ici émises sous la loi britannique. La décision a été prise par le MES – dont le siège est à Luxembourg – de passer depuis le 1er octobre dernier sous loi grand-ducale pour l’émission de ses obligations libellées en euros.
La première émission d’une obligation libellée en euros sous ce régime légal a été célébrée vendredi 8 novembre. L’obligation à 5 ans de 3,5 milliards (0%) a été cotée le 29 octobre dernier et a été sursouscrite pour atteindre 6,4 milliards. Ce qui a permis à l’ESM d’atteindre ses besoins en financement pour le quatrième trimestre.
«Nous saluons ce changement vers la loi luxembourgeoise en tant que reconnaissance majeure pour le cadre juridique luxembourgeois», a déclaré , CEO de la Bourse de Luxembourg, dans un communiqué de presse.
9,8 milliards d’euros sur 2019
De son côté, le MES a reçu des signaux encourageants du côté des banques et des investisseurs suite à cette annonce. L’ESM avait déjà émis ses obligations à la Bourse luxembourgeoise depuis 2012, atteignant 160 milliards d’euros pour aider les pays de la zone euro qui font face à des difficultés financières. En 2019, le MES a émis 9,8 milliards d’euros, ce qui en fait le plus important émetteur d’obligations libellées en euro de la zone euro.
Créé en 2012 en tant que successeur du Fonds européen de stabilité financière, le Mécanisme européen de stabilité (MES) fait partie de la gouvernance de la zone euro pour prévenir sa stabilité en fournissant une aide aux pays présentant ou faisant face à des difficultés financières.