L’échange électronique transfrontalier du résumé patient et de l’e-prescription sera progressivement mis en opération dans 22 États membres européens. (Photo: Shutterstock)

L’échange électronique transfrontalier du résumé patient et de l’e-prescription sera progressivement mis en opération dans 22 États membres européens. (Photo: Shutterstock)

Le Luxembourg vient de lancer son premier service e-santé transfrontalier. Un patient européen qui consulte un médecin lors de son séjour au Luxembourg pourra en bénéficier et demander à ce que son résumé patient soit partagé avec ce professionnel de santé.

Être résident de l’Union européenne et pouvoir partager son résumé patient avec un médecin luxembourgeois en cas de séjour au Grand-Duché, c’est ce que permet le service e-santé transfrontalier du programme CEF eHDSI. Le Luxembourg a annoncé le vendredi 21 juin le lancement de ce service dans le pays.

Dans un premier temps, le transfert électronique du résumé patient pourra être fourni pour des patients originaires de République tchèque, et dès juillet aussi pour ceux venant du Portugal et de Malte. Ce service européen s’étendra petit à petit aux citoyens d’autres États membres participant au programme CEF eHDSI.

Le Luxembourg est ainsi pionnier de ce programme. La Finlande et l’Estonie sont les pays pilotes qui ont lancé, en janvier 2019, l’échange électronique transfrontalier de la e-prescription et de l’e-dispensation. Depuis le lancement et jusqu’au 5 juin dernier, plus de 4.700 e-prescriptions et plus de 2.100 e-dispensations ont été échangées entre les deux pays.

Un service étendu à 22 pays membres

Le Luxembourg opère donc à présent le transfert électronique du résumé patient relatif à un patient étranger vers un médecin luxembourgeois. Dès 2020, l’agence eSanté – qui est le point de contact national pour l’e-santé (NCPeH) dans le cadre du programme CEF eHDSI – se chargera de mettre en opération deux cas d’usage supplémentaires:

- l’envoi du résumé patient d’un assuré luxembourgeois au médecin qu’il consulte à l’étranger;

- l’envoi d’une e-prescription – prescrite par un médecin luxembourgeois – à une pharmacie dans un autre pays européen.

L’échange électronique transfrontalier du résumé patient et de l’e-prescription sera progressivement mis en opération dans les 22 États membres européens suivants: la Finlande, l’Estonie, la République tchèque, le Luxembourg, le Portugal, la Croatie, Malte, Chypre, la Grèce, la Belgique, la Suède, l’Autriche, l’Italie, la Hongrie, l’Irlande, la Pologne, l’Allemagne, la France, l’Espagne, la Slovénie, la Lituanie et les Pays-Bas.

Les «barrières linguistiques» levées

Ce programme, en rendant certaines informations de santé essentielles électroniquement disponibles pour le médecin ou le pharmacien dans l’autre pays européen, permet à ceux-ci d’adapter au mieux le traitement à prévoir et donc réduire les erreurs médicales, «contribuant ainsi à la sécurité du patient», explique l’agence eSanté.

«Et ce qui est encore plus important au vu du contexte européen: étant donné que les documents sont fournis dans la langue véhiculaire du pays où les soins sont prestés et dans celle du pays d’affiliation du patient, il enlève les barrières linguistiques potentielles entre le patient et le professionnel de santé, et garantit ainsi une meilleure sécurité des informations échangées», ajoute le communiqué.