Mise en lumière par la crise sanitaire du Covid-19, la pénurie de médecins n’épargne pas le Luxembourg, note l’Association luxembourgeoise des étudiants en médecine (Alem). Les jeunes pourront-ils y remédier? Pour y répondre, l’association annonce, dans un communiqué de presse, avoir réalisé une enquête en novembre 2019 auprès de 230 étudiants en médecine et de médecins assistants.
Résultat: seulement un tiers des participants seraient disposés à terminer leur formation médicale au Luxembourg. Or, la volonté de rentrer au Luxembourg après ses études diminue progressivement, selon l’enquête. Alors que 95% des étudiants dans les deux premières années souhaitent revenir travailler au Grand-Duché, ils ne sont plus que 70 à 75% dans les deux dernières années. «On peut donc supposer qu’au total, 30% des jeunes médecins ne retourneront pas au Luxembourg pour y travailler comme médecins à l’avenir», calcule-t-elle.
Le pays d’étude le plus populaire est l’Allemagne, notamment pour sa «bonne ambiance», suivie par la France, l’Autriche et la Belgique.
Développer la formation médicale au Luxembourg
67,8% des participants seraient prêts à poursuivre une licence au Luxembourg. 40,4% seulement s’ils n’ont pas de place à l’étranger, et 13,9% à condition qu’une maîtrise soit proposée. Concernant les conditions de travail futures, la majorité des participants préfèrent travailler dans un hôpital ou dans un cabinet communautaire et privilégient les domaines d’études qui offrent un meilleur équilibre entre vie privée et professionnelle.
Suite à l’étude, et pour conserver les talents au Luxembourg, l’Alem demande la création d’une faculté de Médecine avec une étude médicale complète au Luxembourg, l’extension de la formation médicale spécialisée au Luxembourg, la création d’une clinique universitaire, l’adaptation du système de santé pour proposer des traitements innovants et de qualité, et des données démographiques médicales mises à jour régulièrement.