Selon le RCA, l’Allemagne et l’Italie sont les pays européens qui ont le plus agi face à la flambée des cours de l’essence et du diesel. (Photo: Shutterstock)

Selon le RCA, l’Allemagne et l’Italie sont les pays européens qui ont le plus agi face à la flambée des cours de l’essence et du diesel. (Photo: Shutterstock)

Une étude du Royal Automobile Club (RAC) affirme que le Luxembourg est le pays qui a le moins agi en Europe pour protéger le consommateur face à la flambée des prix de l’essence. À deux détails près…

«Le Royaume-Uni est l’un des pays européens qui a le moins agi pour soutenir les conducteurs, avec des prix à la pompe qui sont montés en flèche depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, selon une nouvelle analyse de données de  – conduisant les conducteurs britanniques à payer jusqu’à 20 pence de plus par litre d’essence que les conducteurs en France», commence le communiqué du Royal Automobile Club ce lundi.

L’étude publiée par la partie privée du RAC – par opposition au club d’assistance plus semblable à l’ACL – montre que seul le Luxembourg a fait moins bien que le Royaume-Uni, avec une réduction de 4,52 pence (0,054 euro en moyenne depuis mars) pour l’essence, tandis que seule la Croatie a fait moins bien pour le diesel avec 4,5 pence, contre 5 pence (0,06 euro) pour Londres.

La Grèce et l’Autriche toujours moins chères

«Cette analyse met à nu une vérité inconfortable pour le gouvernement britannique – que par rapport à d’autres pays européens, c’est à peu près celui qui a le moins fait pour soutenir les conducteurs pendant la période actuelle de prix records du carburant», s’emporte le porte-parole du RAC, Simon Williams. «Le résultat est que le Royaume-Uni est l’un des endroits les plus chers pour faire le plein. Il se place au-dessus d’autres pays qui ont historiquement facturé plus de carburant que les détaillants britanniques, y compris la France et les Pays-Bas.»

«Peut-être encore plus frustrant, les pays qui n’ont pas du tout réduit les taxes sur le carburant depuis mars – y compris la Grèce et l’Autriche – sont toujours moins chers que le Royaume-Uni», poursuit-il. «À l’opposé du spectre, d’autres pays ont fait énormément, comme le Portugal en réduisant les droits de douane à sept reprises depuis mars, ou la France et l’Espagne en offrant toutes deux des réductions importantes sur le carburant à la caisse.»

Mais le RAC le reconnaît dès le deuxième paragraphe: seuls 13 États membres ont fait un geste en direction de leurs consommateurs – a contrario, 14 n’en ont pas fait – et les prix de départ sont loin d’être identiques partout en Europe. Le Royaume-Uni et le Luxembourg sont donc, comme on le dirait dans le monde du football, «dans le ventre mou du classement»… mais ni les pires ni les meilleurs.

Une baisse de sept semaines non répercutée

Le communiqué de presse le souligne en pointant que «bien que les prix à la pompe au Royaume-Uni aient finalement commencé à baisser ces derniers jours – après une pression importante du RAC sur les détaillants pour refléter que les prix de gros du carburant ont chuté pendant sept semaines consécutives – le prix moyen d’un litre d’essence ou de diesel est bien supérieur aux moyennes européennes, de 1,87 euro et 1,93 euro. Le Royaume-Uni est actuellement le deuxième pays le plus cher en ce qui concerne le coût moyen d’un litre d’essence (2,22 euros) – derrière la Finlande (2,27 euros) et le Danemark aussi à 186 pence (2,22 euros) – et le deuxième plus cher pour le diesel à 2,33 euros par litre, seule la Suède facturant plus (2,51 euros)»*.

Pendant que le RAC fustigeait l’aide insuffisante du gouvernement britannique au consommateur, au Luxembourg, on la trouvait trop élevée et trop chère au regard des enjeux climatiques.

[* Les chiffres originaux du communiqué étaient en livres sterling et nous les avons convertis au taux du jour, ndlr]