Un accord en trilogue a été trouvé sur l’indemnisation chômage des frontaliers en Europe. (Photo: Shutterstock)

Un accord en trilogue a été trouvé sur l’indemnisation chômage des frontaliers en Europe. (Photo: Shutterstock)

L’Union européenne a trouvé un accord sur la sécurité sociale des travailleurs mobiles. Les chômeurs frontaliers seront désormais indemnisés par le pays dans lequel ils ont cotisé et non plus par leur pays de résidence.

Comme les autres États membres de l’Union européenne, le Luxembourg n’échappera pas à cette nouvelle règle. À savoir que les indemnités chômage des frontaliers seront versées par le pays dans lequel ils ont travaillé et non plus par leur pays de résidence.

, le Luxembourg fait cependant figure d’exception: cette mesure ne s’y appliquerait qu’en 2026, contre 2021 dans les autres pays.

Un traitement de faveur lié au fait que le Luxembourg compte 45% de travailleurs frontaliers dans sa population active, selon les chiffres du Statec.

Les Echos rapportent que le Grand-Duché devrait alors faire face à «un gros choc quantitatif»: gérant actuellement 10.000 à 15.000 chômeurs, il devrait en administrer le double. La mesure concernera les personnes ayant travaillé au moins six mois sans interruption au Luxembourg.

Un accord progressiste?

, Philippe Manenti, président du CDIFL (Comité de défense et d’initiatives des frontaliers au Luxembourg), précisait en juin 2018 que le Luxembourg versait à la France «une compensation correspondant à trois mois de chômage pour chaque demandeur d’emploi, soit un montant de 20 millions d’euros par an».

La mesure a été entérinée mardi 19 mars après un accord en trilogue (Parlement européen, Commission européenne, Conseil européen).

«Nous sommes parvenus à un accord progressiste qui se focalise sur les travailleurs. Alors que la mobilité du travail s’accroît, la protection des droits sociaux est plus importante que jamais. Les États membres ne pourront plus appliquer unilatéralement des périodes nationales», affirme le rapporteur Guillaume Balas .

Quant aux associations de chômeurs, elles craignent au final des «risques d’inégalités de traitement» entre les chômeurs d’un même pays.